Un Joinvillais à Kyoto

07 août 2007

Sous les tropiques

Naha ville de rêve pour la plupart des Japonais, ça correspond un peu a la Corse pour eux, enfin sans les attentats… bref c’est plus Tahiti en fait. Mais bon, beaucoup de Japonais en ont une vision idyllique. Lorsque l’on parcourt l’avenue principale, tout ressemble à s’y méprendre à une mégapole japonaise ordinaire (Kyoto, Osaka, Nagoya et même Tokyo par endroit). Bref c’est large plein d’immeubles, de voitures, de feux rouges, de combini, rien de très exotique, à part la température, les steak houses, l’armée américaine et la cuisine locale.
Mais le vrai but de cette expédition dans le Sud du Japon est d’aller sur un petit archipel paradisiaque a 2h de bateau à l’Ouest de Naha. Camping pour économiser les frais, je découvre avec joies les plaisirs de l’apnée dans des eaux tropicales. Je ne décris pas grands choses car les photos parlent d’elles-mêmes.
Dans l’eau, les coraux sont magnifiques et les poissons tropicaux sont partout. C’est mon premier contact avec des poissons comme on en voit dans les aquariums d’habitude. Vous prenez a peu près tous les poissons qu’il y a dans les films Le monde de Némo, vous les recréez en vrai et vous pouvez à peine imaginer ce que j’ai vu ! Et encore apparemment on m’indique que ce que j’ai vu pendant ce premier jour n’est rien comparé à ce que l’on va faire le lendemain.
En effet pour 1000 yens (7 euros) chacun nous embarquons sur un petit bateau de pécheur qui nous emmène vers les coins les plus jolis. Et c’est impressionnant. Le coup de la tortue de mer qui nage paisiblement à moins de 10m de moi et celui des dizaines de poissons qui viennent manger dans la main d’un plongeur resteront longtemps dans ma mémoire.
Le lendemain, le pécheur, avec qui on a familiarisé, nous emmène pécher avec lui gratuitement. Pêche au filet : il plonge pour placer le filet bien comme il faut, et nous rabattons les poissons vers ce dernier. Technique artisanale surtout lorsque qu’il faut relâcher les petits poissons et les tropicaux (ce qui équivaut à 75% des prises). Et enfin, le soir nous mangeons, bien sur, les fruits de notre labeur, avec du poisson grillé on ne peut plus frais.
Voila c’est déjà l’heure de repartir car le typhon qui approche menace d’annuler les ferrys pour revenir sur Naha dans les prochains jours.


Sans plus attendre, les photos


A l'arrivee sur le ferry

La plage a 10m du camping


Corail encore vivant retrouve etendu sur le sable, je l'ai bien sur rendu a la mer apres cette photo



La couleur de l'eau


La couleur du coucher de soleil

Meme coucher le lendemain
Voila j'ai un peu le flemme d'uploader plus de photos, donc vous vous contenterez de ca...
A bientot

06 août 2007

Je fais du zele

Bon OK j'ai pas vraiment tenu ma promesse d'écrire tous les jours depuis le 25 Juillet. Mais j'ai pas eu beaucoup accès a Internet depuis que j'ai quitté Kyoto voila maintenant plus d'une semaine.J'ai quand meme réussi a écrire mes aventures sur mon PC, et maintenant je m'empresse de les publier. Suivez le guide !

La ville de l'atome

Bon pour les deux visiteurs réguliers de ce blog, je vais m’efforcer de faire le récit de la fin de mes aventures au Japon.

En commençant par la visite d’Hiroshima (広島) il y a maintenant presque deux semaines. Une journée a suffit pour se balader dans la ville de la première bombe nucléaire employée a des fins militaires.
Nous prenons donc un bus de nuit car c’est moitié moins cher que le Shinkansen. Chose bizarre dans le bus sur 35 personnes environ, 30 sont de sexe féminin et entre 15 et 25 ans. Bon, on ne cherche pas à comprendre plus que ça et on arrive donc a Hiroshima un Dimanche à 7h du matin. Et pour la première fois en un an il n’y a PERSONNE dans une artère principale, pas un chat, rien. On se dirige vers le musée de la paix, puis au détour d’un carrefour on tombe nez à nez sur le Genbaku Dome (原爆ド~ムle Dome de la Bombe atomique) symbole mondialement connu de cette ville.
Nous nous baladons tranquillement en attendant l’ouverture du Musée, en passant près de la statut de la paix en empruntant le pont de la paix puis le boulevard de la paix, enfin a coté de l’étang de la paix nous tombons sur le musée de la paix (j’ai rien inventé !). Bref on se sent vraiment « pacifique » dans cette ville.
Le musée coute la bagatelle de 50 yens ce qui représente environ 30 centime d’euro. Du coup j’ai pu leur acheté un T-shirt. Bref le musée en lui même est très pédagogique et assez impartial quand a la description de l’horreur de la guerre. Rien de bien nouveaux par rapport au programme d’histoire de Terminale. Sauf que j’ai appris qu’Hiroshima était un grand port militaire, remplis de soldat répartie en plusieurs garnisons. Malgré tout ce n’est pas pour ça que les Etats-Uniens ont bombardé cette ville, mais simplement que c’était l’une des seules où ils étaient sur qu’ils n’y avaient pas de camps de prisonniers occidentaux.
Le reste est tout de même impressionnant, des objets en tout genre retrouvé après l’explosion, une reconstitution grandeur nature des quelques instants après l’explosion, des explications claire sur où est la Bombe dans le monde en ce moment et comment l’éradiquer et enfin une belle vue sur le Dome dans la ligne du parc et du monument pour la paix.
Bref très intéressant mais à midi on avait fini. Direction donc sur une petite ile près de la grosse (Hiroshima veut dire « Grosse ile » alors que s’en est pas une, d’où le jeu de mot… enfin comprenne qui pourra). Cette ile est classé patrimoine mondial de l’Humanité notamment grâce à son temple est sa « porte » shito les pieds dans l’eau (voir photo).
Voila c’est vrai que ce temple coincé entre la mer et la montagne a particulièrement joli, mais bon pas de quoi casser 3 pattes a un poulet (oui je n’aime pas les canards).
On finit par rentrer sur la ville et se balader tranquillement. Pourtant on m’avait prévu qu’a part le musée et le temple y’a pas grand-chose à voir, et bah je confirme !
Bref on reprend le bus vers 22h en ayant la réponse a la question du pourquoi y-t-il autant de fille dedans. Enfin c’est un concert d’un « idol » (アイドル un boys band a la japonaise toujours très populaire ici) donc du coup tous les bus étaient remplis !
Arrivé le Lundi matin à Kyoto frais et dispo pour aller à la cérémonie de clôture de cette année SKP (Study in Kyoto Progam).

Au revoir Kyoto, ville de ma jeunesse !

Voila un petit mot pour dire que c’est la fin, la vraie cette fois. Alors comme tous les Expat’ qui se sont éclaté cette année, je suis triste. C’est dur de dire au revoir à des gens avec qui finalement je m’entends aussi bien qu’avec mes potes en France, même si ça fait qu’un an qu’on se connaît, que l’on vient littéralement de tous les continents (sauf d’Afrique, faut pas déconner non plus) et avec des milieux sociaux complètement différents. Et même si je suis sur de revoir ceux avec qui j’ai été les plus proches (il y en a un avec qui je fais une colloc’ l’année prochaine, d’autres que je reverrais aux Etats-Unis (voyage prévu l’été prochain) ou encore avec ceux qui viendront passer du bon temps sur Bordeaux l’année prochaine) ca fait bizarre de se dire "à bientot".
Le plus dur dans cette (fin d’)histoire c’est de quitter sa chambre. Son appart’ que l’on a bichonné toute l’année, que l'on l’a arrangé tant bien que mal à son gout de Septembre à Juillet, avec posters, photos, souvenirs, calligraphie. Et soudain en une journée, on doit effacer toute trace de présence, tout doit être parfaitement comme avant, le tout en étant seul dans sa chambre avec une musique mélancolique.
Il y a aussi le fait de se dire presque tout le temps « Ah ça c’était la dernière fois que je le faisais » : manger un Yakiniku, prendre un bain au Sento, boire une bière sur le toit, fumer une chicha avec ses potes, le dernier repas à la cantine (qui est génial je vous le rappelle).Bref le blues de l’Expat’, mais bon cela montre que je me suis bien éclaté aussi, car si je n’étais que content de rentrer en France cela voudrais dire que cette année aurait été pourrie.

Beppu

Pas trop d'imagination pour le titre, mais au moins ca a le merite d'etre clair !

Je pars donc de Kyoto mais je ne rentre pas pour autant directement dans ma patrie natale. Nous voici donc partis pour Kyushu (九州), la grande ile du Sud. Et après avoir passer le cap de la sortie de Kyoto en étant très triste, me voila tout joyeux à l’idée de traverser le sud du Japon pour aller s’échouer comme une larve sur les plages paradisiaques d’Okinawa.
Première étape, Beppu (別府) ville thermale reconnue dans le pays. En effet, Kyushu est une ile très volcanique et donc forcément les Onsen (bain public naturel) foisonnent. Seulement en arrivant la chaleur est accablante surtout pour visiter une ville à pied. Donc pour se rafraichir, le premier jour nous nous dirigeons directement vers un Onsen réputé, où pourtant il n’y a pas un chat (heureusement, vous me direz, car les animaux sont interdit…). En fait le bain est tellement grand que cela ressemble plus à une piscine avec vue sur la mer et la montagne à la fois. Nous tombons aussi en plein dans la « fête de l’été » (夏祭り), qui ressemble un peu a toute les fêtes populaires à la Japonaise : la rue principale est bloquée pour laisser place à des dizaines de stands, de la bouffe en majorité, mais aussi des jeux pour les enfants, des coins shopping, des glaces, de l’artisanat local parfois des concerts, mais surtout des commerçants qui hurlent et des clients qui mangent. Une ambiance sympa un peu à la fête de l’Huma sans la faucille ni le marteau.
Le lendemain nous visitons les sources d’eau chaude par une température de 36°C (je parle de la température de l’air ambiant pas de l’eau, hein). C’est assez sympa surtout le bleu cobalt de la source qui rappelle la couleur de l’eau des atolls du pacifique (turquoise, mais en plus chaud). Les 96°C de l’eau nous font suer (c’est le cas de le dire), et nous écourtons la visite pour nous diriger vers un Onsen spécifique. Le principe est simple, il faut tenir 15 min sous le sable chaud. On commence par vous recouvrir d’une bonne couche de sable apparemment bienfaiteur pour la peau. Et ensuite, le sable étant chauffé, on sue pendant toute la durée de l’ensevelissement. On se sent tout frais et léger à la fin. Bref ce n’est pas très impressionnant mais ça reste une bonne expérience.

De Beppu a Naha !

Le lendemain direction le centre de l’ile avec Aso et son volcan. Nous changeons trois fois de train parcourant des paysages montagneux/forestiers magnifiques. Et finalement nous arrivons dans une gare perdue dans la cambrousse. C’est la première fois que je vois la campagne japonaise, et à première vue elle n’a rien à voir avec la française : les rizières d’un vert flashy rappelle le Viêt-Nam, les montagnes omniprésentes sont soit des cultures en terrasse, soit recouvert de conifères, les champs sont toujours verts (riz, thé, légume, maïs), les toits des habitations sont richement décorés, un peu comme à l’époque Edo. Mais rapidement on s’aperçoit d’un gros point commun avec la campagne française : on s’ennuie facilement !
Les bus, malgré leur prix exorbitant par rapport à ceux des villes, desservent tous les hameaux aux alentours, et c’est assez pratique quand on a pas de moyen de transport autonome. Nous arrivons finalement dans une Guest House pour motard. Le mec hyper-sympa (ou commerçant comme on veut) nous explique tout ce qu’on peut faire dans sa ville : du meilleur supermarché, jusqu’à la boulangerie du coin en passant par où il faut aller pour manger un bon ramen.
Le lendemain matin, réveil à 6h du mat’ pour aller cueillir les myrtilles à la fraiche. Ce ne sont pas des myrtilles sauvages et il faut les ramasser une par une à la main (et pas avec une grille comme je l’ai toujours vu…). 90% des myrtilles que j’ai ramassées vont directement à la proprio du champ, donc les 10% que j’ai eu sont passés en 5 min dans mon estomac.
Après 2h de cueillette, nous prenons un bus pour aller vers le Mt Aso. C’est un des volcans les plus connu du pays. Il est en fait le papa de l’ile de Kyushu, toute cette ile vient de lui. Seulement il a tellement été en activité qu’il a fini par s’effondrer sur lui-même (C'est flagrant avec cette photo d'une carte de la region en 3D).


Il ne reste qu’un « petit » volcan de 1500m env. accessible en bus ou voiture. C’est un bel exemple de destruction de la nature. Une route toute neuve mène directement au sommet. Aucune satisfaction possible lorsque l’on débarque du car pour voir trois fumerolles, les gens qui admirent n’ont pas la récompense que les randonneurs ont en arrivant au sommet. Bref nous décidons de nous arrêter à 1h de marche du cratère.
Malgré tout, passer d’un vert chatoyant sur les flancs à un paysage lunaire au sommet est assez impressionnant. Les fumées sont toxiques et nous ne pouvons pas faire le tour de cratère mais nous avons un bon aperçu de la puissance de Dame Nature. Après un petite randonnée de 2h en descente entre la bruyère, les roches magmatiques, les lacs et les vaches nous reprenons le bus. Une bonne nuit de sommeil en persepective.
Une nuit courte cependant car nous repartons le lendemain au petit matin pour Kagoshima la grande ville du Sud en vue de prendre le ferry direction Naha, la capitale d’Okinawa. Seulement après avoir découvert que le train mais 6h pour faire 200km et coûte 40 euros, nous décidons d’y aller en stop. Une bonne journée à exercer son japonais, en nous faisant prendre par 5 voitures, pour finalement arriver sur Kagoshima en à peine 5h, et le tout gratuitement. Nous voilà dans le bateau pour 25h de traversée, et nous sommes, au moment on j’écris ces lignes, à moins d’une heure de l’arrivée à Naha.

Photos

Et voila quelques photos de tout ca.


En commencant par le fameux dome (apres).


Et avant.


La ville avant.


Et la ville apres.


La fameuse "porte" shinto avec les pieds dans l'eau.

On passe maintenant directment a Beppu, ville termale et ses sources d'eau tres chaude.

L'une des vues preferee du Japon par les Japonais, il est vrai que le avec le soleil en peine face ca rend pas tres bien car generalement on voie les vapeurs sortir de partout. Surtout que quand il fait plus de 40c au soleil, bah on se depeche de prendre la photo et on se barre.

Inaka ! La campagne en Japonais, et mes pre;iers pas campagnards en plein milieu de Kyushu.

Le Mont Aso et ses rivieres magmatiques.

Et son cratere en activite.


Et comment detruire une nature encore vivante.
La suite de l'histoire (et des photos magiques) tres bientot