Un Joinvillais à Kyoto

06 août 2007

De Beppu a Naha !

Le lendemain direction le centre de l’ile avec Aso et son volcan. Nous changeons trois fois de train parcourant des paysages montagneux/forestiers magnifiques. Et finalement nous arrivons dans une gare perdue dans la cambrousse. C’est la première fois que je vois la campagne japonaise, et à première vue elle n’a rien à voir avec la française : les rizières d’un vert flashy rappelle le Viêt-Nam, les montagnes omniprésentes sont soit des cultures en terrasse, soit recouvert de conifères, les champs sont toujours verts (riz, thé, légume, maïs), les toits des habitations sont richement décorés, un peu comme à l’époque Edo. Mais rapidement on s’aperçoit d’un gros point commun avec la campagne française : on s’ennuie facilement !
Les bus, malgré leur prix exorbitant par rapport à ceux des villes, desservent tous les hameaux aux alentours, et c’est assez pratique quand on a pas de moyen de transport autonome. Nous arrivons finalement dans une Guest House pour motard. Le mec hyper-sympa (ou commerçant comme on veut) nous explique tout ce qu’on peut faire dans sa ville : du meilleur supermarché, jusqu’à la boulangerie du coin en passant par où il faut aller pour manger un bon ramen.
Le lendemain matin, réveil à 6h du mat’ pour aller cueillir les myrtilles à la fraiche. Ce ne sont pas des myrtilles sauvages et il faut les ramasser une par une à la main (et pas avec une grille comme je l’ai toujours vu…). 90% des myrtilles que j’ai ramassées vont directement à la proprio du champ, donc les 10% que j’ai eu sont passés en 5 min dans mon estomac.
Après 2h de cueillette, nous prenons un bus pour aller vers le Mt Aso. C’est un des volcans les plus connu du pays. Il est en fait le papa de l’ile de Kyushu, toute cette ile vient de lui. Seulement il a tellement été en activité qu’il a fini par s’effondrer sur lui-même (C'est flagrant avec cette photo d'une carte de la region en 3D).


Il ne reste qu’un « petit » volcan de 1500m env. accessible en bus ou voiture. C’est un bel exemple de destruction de la nature. Une route toute neuve mène directement au sommet. Aucune satisfaction possible lorsque l’on débarque du car pour voir trois fumerolles, les gens qui admirent n’ont pas la récompense que les randonneurs ont en arrivant au sommet. Bref nous décidons de nous arrêter à 1h de marche du cratère.
Malgré tout, passer d’un vert chatoyant sur les flancs à un paysage lunaire au sommet est assez impressionnant. Les fumées sont toxiques et nous ne pouvons pas faire le tour de cratère mais nous avons un bon aperçu de la puissance de Dame Nature. Après un petite randonnée de 2h en descente entre la bruyère, les roches magmatiques, les lacs et les vaches nous reprenons le bus. Une bonne nuit de sommeil en persepective.
Une nuit courte cependant car nous repartons le lendemain au petit matin pour Kagoshima la grande ville du Sud en vue de prendre le ferry direction Naha, la capitale d’Okinawa. Seulement après avoir découvert que le train mais 6h pour faire 200km et coûte 40 euros, nous décidons d’y aller en stop. Une bonne journée à exercer son japonais, en nous faisant prendre par 5 voitures, pour finalement arriver sur Kagoshima en à peine 5h, et le tout gratuitement. Nous voilà dans le bateau pour 25h de traversée, et nous sommes, au moment on j’écris ces lignes, à moins d’une heure de l’arrivée à Naha.