Un Joinvillais à Kyoto

14 mai 2007

Regard critique sur une société sous pression.

Je me plais vraiment dans ce pays, mais il reste, par certains aspects des cotés archaïques impressionnants. A commencer par le féminisme qui a encore quelques progrès à faire dans la culture asiatique.

Alors avant toute chose, bien sur ne faisons pas d'amalgame, je vais parler d'environ 80% des gens que je vois dans mon université, mais je pense sincèrement que cela peut s'étendre à une grande majorité de la population notamment les anciennes générations beaucoup plus machistes.

Tout d'abord les japonaises. Elles ne passent jamais avant leur homme pour rentrer quelque part, la plus part du temps les japonaises ne parlent pas et restent derrière leur copain qui parle à leur place. A l'Université, l'unique chose qui compte pour elles, c'est d'être les plus kawai possible (: adj. mignon dans le sens poupée Barbie). Elles apprennent alors à marcher de façon à ce que le bout de leurs pieds se rapprochent l'un de l'autre par rapport à leurs talons (un peu comme un pingouin), elles s'habillent avec des jupes ultra-courtes et des collants jusqu'aux genoux, essaient d'apprendre tant bien que mal à marcher avec des talons. Et surtout, elles ne prennent aucune initiative (parler, blaguer, jouer, proposer d'aller quelque part).
Ensuite les japonais. En général très efféminés, ils sont plutôt fashion victim lorsqu’ils en ont les moyens. Ils s’accordent tout à fait à la gente féminine, qu’ils dominent en les considérant comme leur chose. Le plus flagrant est quand le gars se met à courir pour attraper le bus par exemple et, au lieu d’encourager sa copine à courir aussi, lui prend violemment la main (sans dire un mot) puis la tire de toutes ses forces, ce qui la plupart du temps fait trébucher la fille. Ça n’est pas très parlant comme description, mais je vous assure que c’est très rude comme comportement.


Ensuite un autre coté qui n’est pas très agréable au Japon, c’est la pression sociale. Elle est simplement trop forte, elle ne permet pas l'expression de l'individu. En effet, même si cela n'est pas officialisé, presque tous les japonais sont remplis de frustrations qui ne sont jamais exprimées et ce jusqu'à la mort de leurs hôtes.
Chaque japonais respecte à la lettre ce qu’il lui ait demandé de faire, ce qui explique la quasi-absence de criminalité isolée dans le pays (les yakuza organisés, eux, règnent en maitre). Bien sur, certains échappent à cette pression, les marginaux (teuffeurs, communistes, SDF, homos, gothiques) sont alors complètement exclus et considérés par le reste de la société comme non-japonais.
Dernier effet plus positif de cette chape sociale : comme le diamant formé à partir de carbone soumis à des pressions phénoménales, le Japon accouchent parfois de génies fou-à-lier qui donnent des chefs d’œuvres originaux et mondialement connus (Miazaki ou Kitano sont des exemples flagrants).
Cette pression a donc de bons cotés (absence de criminalité et d’incivilité) mais cela reflète une société gangrénée par l’oppression du nombre sur l’individu. Voila pourquoi je ne ferais jamais ma vie au Japon (une année me suffit même si le pays du Soleil Levant est fascinant).


Pour finir sur une note moins négative, ces phénomènes sociaux ne m’empêchent pas d'adorer ce pays. Un archipel unique entre technologie et tradition. Des trésors anciens ou ultra-récents que l'on peut découvrir à chaque coin de rue. Une ambiance indescriptible et tellement différente de nos sociétés européennes. Une sécurité qui est tout de même très appréciable (malgré son origine qui laisse à désirer). Certains japonais super sympa (si si j’en ai trouvé !), avec qui l'apprentissage de leur langue est un réel plaisir (surtout pour les mots que l’on ne peut pas apprendre en classe, mais dans ce cas précis il y a un vrai échange culturel, car ici tout le monde sait ce que "Putain !" veut dire). Bref ça ne va pas que me faire plaisir de rentrer à Joinville.

4 Comments:

  • toutes les cultures, tous les pays, toutes les civilisations ont leur défaut.

    Ce reflet du japon n'est à l'avantage ni des japonais ni des japonaises.

    Heureusement ils ont d'autres qualités....

    By Anonymous Anonyme, at 00:03  

  • Comme d'hab' ton analyse est intéressante, mais je pense qu'il faut faire gaffe à ne pas tomber non plus dans l'"etnocentrisme" (Coulon t'en parlerais mieux que moi) et à ne pas juger les rapports homme/femme au Japon en fonction d'un "idéal" occidental, un idéal que nous même sommes loin d'atteindre !
    la bise

    By Anonymous Anonyme, at 16:38  

  • Oui ca dépend si tu considères le machisme comme culturel, je pense que toutes les femmes ont le droit aux memes traitements que les hommes et ce partout dans le monde.
    Le relativisme culturel modéré est une bonne chose (merci Coulon) mais il y a des théories qui peuvent facilement etre considérée comme universaliste (comme l'égalité homme/femme).

    By Blogger Furansujin, at 17:33  

  • bon va falloir innover, putain de gnakoué
    (en sautant sur dien bien phu
    y'avait des viets de partout
    ....)

    By Blogger piwai, at 17:57  

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