Cours de jap'
Je voudrais introduire quelques notions de langue japonaise. Mais comme réciter du vocabulaire ne sert vous strictement a rien, je vais essayer de faire ca intelligemment (si si c’est possible).
D’abord les différences majeures avec les langues occidentales. Contrairement aux idées reçues, le japonais n’est pas extrêmement difficile. C’est une langue hyper-contextualisée, qui, comme son nom l’indique, implique de savoir le contexte dans laquelle la phrase est dite pour en comprendre le sens. Mais du coup ça simplifie énormément la manière de dire, voyez par vous-même : pas de pronoms personnels quand c’est inutile (comme en espagnol), pas d’accord en genre et en nombre, 2 temps seulement (le présent-futur et le passé), peu voire pas de conjugaison. Mais la difficulté se déplace sur d’autres points : verbe systématiquement en fin de phrase (à
Ainsi, « Je vais à Tokyo » pourrait se dire « Watashi wa Tokyo ni ikimasu » (forme polie) watashi étant je et ikimasu étant aller ou plus simplement « Tokyo ni iku » (forme neutre). ni et wa sont des particules, elles caractérisent généralement le mot qui les précède. Il y a une dizaine de particules communément utilisées (ha, wo, ga, kara, made, ni, he, de etc.) et c’est la principale difficulté grammaticale de la langue japonaise.
Le système d’écriture est aussi l’un des plus complexes du monde (beaucoup plus que le Chinois). En effet les Japonais utilisent 4 alphabets (rien que ça !). Tout d’abord notre alphabet romain, notamment pour les chiffres (si vous comprenez rien au jap’, c’est le seul truc reconnaissable dans un texte). Viennent ensuite les hiragana servant à décrire tous les mots anciens et surtout les fameuses particules, qui s’opposent aux katakana utilisés pour des mots nouveaux, qui sont souvent des mots anglais japonisés. Ces deux alphabets sont simples à apprendre car ils ne contiennent que 45 signes chacun. Cependant le quatrième alphabet n’en est pas vraiment un, car il est tiré du système d’idéogramme chinois, les kanji sont des sortes de « dessins » où un mot correspond à un ou plusieurs kanji rassemblés. Il faut environ 2000 kanji pouvoir lire correctement un article de journal.
Exemple : un kimono peut d’écrire en hiragana きものou en kanji 着物, mais pas en katakana. Vous pouvez remarquer que le kanji est beaucoup compliqué que l’hiragana, vous me direz alors « Pourquoi utiliser les kanji, si c’est plus compliqué ? ». En fait, en sachant le kanji, la lecture est beaucoup plus visuelle et donc beaucoup plus rapide que pour lire des hiragana. Je sais ça semble bizarre dit comme ça, mais c’est vrai que lorsque que l’on sait un kanji, c’est frustrant de perdre du temps a déchiffrer les hiragana.
Pour ce qui est des katakana, un exemple pourrait être le mot fourchette (mot récent, car ils utilisent des baguettes a la base) : フォーク(fokku qui est une japonisation de l’anglais fork) mais le plus marrant est le mot アイスクリーム(aisukurimu, prononcez aïçoukourimou) qui veut dire glace, car cela vient de ice-cream. Pour finir les katakana n’ont jamais d’équivalent en kanji ce qui est le cas dans 90% des mots en hiragana.
Bon je vous sens un peu perdu donc nous allons revenir à un truc moins compliqué : le comptage. En français, rien de plus simple : un bateau, deux personnes, quarante livres ou 150 crayons, c’est toujours le même principe : le nombre + l’objet. Les Japonais se sont dit que ce système était trop simple, et donc l’ont compliqué à mort. A tel point que ça en devient ridicule. Ainsi, 1 se dit ichi et personne se dit hito, mais au lieu de dire ichi hito ce sera hitori, 2 se dit ni mais pour dire deux tranches de pain on dira futakire.
Et même si seulement les trois premiers chiffres (1, 2, 3) sont des exceptions, on applique a chaque catégorie d’objet un suffixe précis. Ce qui donnera : chiffre+suffixe+objet. Mais le nombre de suffixes est ridicule :
Dans les animaux, on va compter différemment les lapins et les oiseaux, puis les petits animaux, puis les grands animaux. Dans les objets, on différencie les objets reliés (livres, cahiers, dicos), les objets fins et plats (timbres, draps), les objets portés au pied (chaussures, chaussettes), les objets technologiques (voitures, vélos, postes de télévision, baladeurs MP3), les objets longs et cylindriques (crayons, doigts, arbres), les vêtements, les tranches (de gâteau, de pain, de jambon) etc. On compte différemment les bâtiments, les étages, les parcs etc.
Etc. Etc. Etc
Et il y a des exceptions dans ces exceptions. Par exemple, le manga qui devrait appartenir à la catégorie du comptage d’objet relié, comme les livres a, en fait, un comptage spécifique. Pareil pour les baguettes qui devraient appartenir à la catégorie des objets longs et cylindriques, mais en fait non...
Bref un truc de dingue, qui ne sert strictement à rien, que j’ai pour l’instant refusé d’apprendre par principe. Je mets donc toujours le même suffixe a la fin du chiffre pour n’importe quel objet…
Voila un premier aperçu assez technique de ce à quoi ressemble la langue japonaise. La suite viendra bientôt, notamment son utilisation dans la vie quotidienne.
2 Comments:
toi aussi tu sais pas quoi écrire dans ton blog...
on devrait faire un blog commun pour discuter des relations internationales kyoto-waukesha
By piwai, at 00:14
euh, je suis pas sur de m'en sortir d'en tout ca!!
By Anonyme, at 03:07
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