Vaste description que je m’apprête à faire ici car elle a déjà été un sujet de galop d’essai : la rue (dori en jap)
Premièrement quelques évidences à mes yeux qui ne le sont peut-être pas pour vous. On roule à gauche et les premières semaines c’est perturbant. Surtout en vélo quand on se retrouve, au détour d’un carrefour, nez à nez avec une camionnette, qui heureusement a de bons freins et de bons réflexes. En dehors des grands boulevards, les rues sont beaucoup plus étroites qu’en France. Et lorsque l’on s’enfonce dans les quartiers résidentiels ça devient intenable (même à vélo on doit ralentir énormément), les voitures rentrent leurs rétros le plus souvent et doivent manœuvrer.
Même pour la ville la mieux conservée du Japon, Kyoto a ses rues perpendiculaires, à l’américaine. Le nom des rues sont le plus souvent des chiffres (4e rue, 6e avenue etc). Je sais, vous aurez tendance à dire que c’est moins poétique qu’en France, mais putain qu’est-ce que c’est pratique ! Tu tournes une fois à droite, tu fais 1km, une fois à gauche 500m et t’es arrivé !
A de rares exceptions près, le centre de la ville n’a aucun arbre, un peu de verdure, mais en général on préfère couvrir les trottoirs d'arcades en plastique que de s’embarrasser à planter du végétal. Lorsque l’on quitte les grands axes, les trottoirs disparaissent et là le chaos est indéfinissable (pléonasme ?) : entre motos, vélos, voitures, piétons, tram et train... un beau bordel. Pourtant en général tout le monde est discipliné :
- Les piétons ne changent jamais brusquement de direction, traversent uniquement sur les passages cloutés et surtout respectent à la lettre les consignes des feux : petit piéton rouge : arrêt IMPERATIF même à 3h du mat’ et même s’il n’y a personne dans la rue.
- Les vélos roulent plutôt lentement et préviennent souvent à la sonnette.
- Les voitures, quand elles tournent à un feu, respectent systématiquement les piétons qui traversent la rue.
Le problème est qu’il n’y a pas de pistes cyclables et que les vélos sont beaucoup plus nombreux qu’en France. Ils roulent sur le trottoir, et donc c’est VRAIMENT dangereux.
Sinon, en vrac, quelques différences notables.
Les trains de banlieue traversent tous les carrefours (ils ne s’embarrassent pas à faire des ponts et des tunnels comme le RER), ce qu’il fait qu’il y a des passages à niveau tous les 100m.
Côté deux roues, curieusement le Japon a beaucoup de motos à croire qu’ils ont des constructeurs… Bref, ce qui est marrant c’est qu’ils ont soit des scouts (500cm³ voire plus) soit des motos modernes style ancien, y’a presque que de ça, c’est vraiment marquant.
La technologie d’enterrement des fils électriques n’est pas arrivée jusqu’ici. C’est fou le nombre des fils qui parcourent les rues, ça en devient sale, c’est dommage car les rues sont d’une propreté irréprochable (surtout par rapport à Paris).
Tokidoki (de temps en temps) on aperçoit en pleine rue une procession étrange pour un gaijin (étranger) : un défilé avec chevaux, charrettes, orchestres et du monde autour habillés en costumes traditionnels. Je n’ai pas pu prendre de photo car j’avais pas mon appareil mais la prochaine fois j’essaierai de flasher tout ça