Un Joinvillais à Kyoto

27 janvier 2007

Sujet : Les sorties nocturnes au Japon

Introduction :


Dans ce blog, je ne vous ai que très peu parlé de quoi se compose une soirée au Japon. En effet, la détente en extérieur est très prisée dans ce pays car les habitats sont généralement très petits et l’on y vit presque uniquement pour dormir.

Problématique : On peut alors s’interroger sur ce que peut faire un japonais de sa soirée surtout pendant le week-end.

Annonce de plan : Nous verrons alors deux grands points de la culture japonaise : l’izakaya et le karaoké. (Par contre commencez pas à gueuler, je vous avertis direct j'ai pas de photos... Et oui, y’aura que du texte vous ne pourrez même pas regarder QUE les images). J’ai regroupé ces deux thèmes principalement car sinon ça serait un peu court mais aussi car c’est la description typique d’une soirée de japonais moyen.


I. L’izakaya (居酒屋) : entre bistro et resto

A. Un endroit typiquement japonais

L’izakaya est un commerce où l’on mange et boit pour pas cher avec ses potes ou ses collègues. C’est un peu comme le pub en Irlande ou le bistrot chez nous. A la différence que c’est vraiment pas cher et que l’on mange autant que l’on boit. Ces établissements peuvent aller de plusieurs centaines de place à 5 ou 6 places uniquement pour les habitués du quartier. Généralement assis par terre, on partage les plats commandés en les mettant au milieu de la table.

D’autre part la patronne est généralement la seconde mère de ses clients, en effet la clientèle est jeune et raconte toutes ses histoires personnelles (travail, famille, cœur). Bref avec deux trois bières, on philosophe sur la vie ou on raconte sa journée après le boulot pour se détendre avant de rentrer chez soi.


B. Un point de vue différent en tant qu’étranger

En tant que gaijin, nous avons forcément une autre expérience de l’izakaya. Même si nous aussi on y va généralement le soir pour se détendre et discuter, la patronne on la connaît pas et on a pris l’habitude de ne pas partager les plats. Notre izakaya a officiellement été surnommé « the gyosa place », car ces petits raviolis de porc sont à 189 yens les 6 ce qui en fait le plat de base avant d’attaquer un autre vrai met. Parfois on joue aux cartes ou l’on fait un petit mario kart.

Cette semaine nous avons atterri dans un nouveau izakaya inconnu malgré le fait qu’il soit à 2min à pied de notre piaule. Celui-ci appartient aux minuscules accueillant les habitués du quartier. Echange interculturel très instructif à base de : « les japonais sont fous ! », « moi je parle français mais que pour dire bonjour » ou encore « ils ont tous des cheveux comme toi en France ? ». Bref c’était marrant car une rencontre avec le vrai Japon fait de vieux japonais qui disent ce qu’ils pensent.

Transition : L’izakaya est avant tout l’occasion d’un diner sympa avant de rentrer sagement à la maison OU d’enchainer sur un karaoké (ce qui fait une magnifique transition pour ma deuxième partie).


II. Le karaoké (カラオケ) : un monument de culture

A. Un endroit typiquement japonais

Ici le Karaoké est une institution, d'ailleurs dans presque toutes les langues du monde karaoké se dit... "karaoke". L'étymologie se trouve dans kara, vide et oke début du mot orchestre : que l’on peut chanter sans orchestre. C’est une pratique très récente qui remonte aux années 1970, mais il y a eu un tel engouement qu’on en retrouve presque partout aujourd’hui. Chaque grand carrefour a son karaoké, rien qu’à 3 min de chez moi je peux en localiser trois ou quatre…

A la différence des karaokés européens, ici on chante en famille ou entre amis mais pas plus de 10 personnes généralement, et surtout que entre gens que l’on connaît. Bref y’a pas une foule d’inconnu qui se foutent de ta gueule des que tu interprètes Goldorak. Les gens se filment, s’amusent et chantent faux car tout le monde s’en fout de bien chater ou pas, un grand moment de détente pour une majorité de japonais.


B. A consommer avec modération

Nous sommes donc généralement dans un box à 6 ou 7 personnes où l’on commande à boire et à manger pour se désaltérer et reprendre des forces. Les bouquins de chansons sont généralement épais comme un dictionnaire où l’on retrouve plusieurs milliers de titres dont un paquet en anglais. Et c’est parti pour les grands classiques : Wonderwall, With or Without You, Another One Bites the Dust, Help ! ou encore The Dark of the Matinée. Avec quelques titres hyper connus mais super dur à chanter comme An English Man in New-York ou Bohemian Rhapsody.

Bref personnellement je trouve ça sympa mais ça tourne quand même rapidement en rond, c’est pour ça que je me limite généralement à une sortie par mois au karaoké et essayant d’alterner les gens avec qui j’y vais.


(Vous remarquerez, chers iepiens que je respecte scrupuleusement le galop d’essai en m’essoufflant complètement sur le II. 2, en plus en meublant avec des titres de chansons)


Conclusion :

La soirée d’un japonais (et d’un gaijin de temps en temps) se compose donc d’un diner pas cher avec ses potes pour ensuite se défouler sur des micros qui absorbent des litres de salive tous les soirs.

Ouverture : j’en ai pas

1 Comments:

  • allez je te mets 10 ou 11 sur 20. La note classique a l'IEP.
    Damien

    By Anonymous Anonyme, at 21:25  

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