Un Joinvillais à Kyoto

30 janvier 2007

Une journée presque comme les autres

Ca fait un moment que je ne suis pas allé quelque part dans un endroit intéressant. Surtout que ma semaine je l’ai passé à ne rien faire ou presque (pas trop de sortie, un peu de révision, vacances donc rien à faire), et aujourd’hui était une journée comme les autres. Puis à mon réveil à 14h du mat’, toujours en mode grosse larve, je me suis soudain dit : « Putain aujourd’hui tu vas secouer un peu en vagabondant au hasard de la ville ».

C’est en effet l’une de mes activités préférés même si je ne le fait que très rarement : prendre son vélo, sans plan, sans téléphone, sans rien et se perdre volontairement dans la ville. Pour moi c’est comme ça que l’on trouve le vrai visage de Kyoto et même s’il faut parfois de la patience pour trouver un truc intéressant, de temps en temps on se surprend trouver le plus beau temple de la ville. Et c’est exactement ce qui c’est passé aujourd’hui. Sauf que j’y suis allé à pied !

En effet je vous avais surement déjà montré la colline derrière mon université, et bien mon but était d’aller tout en haut et prendre de belles photos de la vue de Kyoto au coucher de soleil. Manque de pot j’ai jamais trouvé le chemin pour aller là-haut et j’me suis donc paumé. Quand finalement je trouve un petit temple assez sympa d’apparence. Je commence à entreprendre ma petite visite, quelques photos (à la japonaise quoi), et la je tombe sur un magnifique jardin zen :

Les photos ne rendent pas très bien car la luminosité était très basse, mais se site était parfais pour la méditation et mine de rien je me suis assis presque 45min sans m’en rendre compte juste pour penser. Très calme avec peu de monde pour une fois (une dizaine quand même), le regard se pose un peu partout (j’aperçois 14 rochers apparemment disposé d’une manière qui m’échappe pour le moment) ; tout semble lisse et coordonné mais le sable comme les pierres sont en fait autant de détails chaotiques qui attirent l’œil (un peu comme la société japonaise en fait)

Après être rentré, je viens de me renseigner sur mon guide, le Ryoanji (龍安寺) est en fait connu dans tout le Japon comme accueillant le jardin zen parfais. Il est en fait composé de 15 rochers savamment placés pour que l’on en voit toujours 14, quelque soit le point de vue (ceci explique mon mauvais calcul quand j’étais sur place).

Je continue ma visite à travers diverses jardins tapis de mousse. Et j’apprécie d’autant plus la visite que je suis complètement seul, personne autour de moi, aucun bruit, le soleil sur son couchant, des teintes magnifiques de tous les verts possibles s’entremêlant avec les ombres et les derniers rayons de soleil. Un lac reflétant le temple et la colline avec la Lune en arrière-plan. Bref un endroit sublime qui m’a fait le plus grand bien… Qui a dit que le hasard fait mal les choses ?











27 janvier 2007

Sujet : Les sorties nocturnes au Japon

Introduction :


Dans ce blog, je ne vous ai que très peu parlé de quoi se compose une soirée au Japon. En effet, la détente en extérieur est très prisée dans ce pays car les habitats sont généralement très petits et l’on y vit presque uniquement pour dormir.

Problématique : On peut alors s’interroger sur ce que peut faire un japonais de sa soirée surtout pendant le week-end.

Annonce de plan : Nous verrons alors deux grands points de la culture japonaise : l’izakaya et le karaoké. (Par contre commencez pas à gueuler, je vous avertis direct j'ai pas de photos... Et oui, y’aura que du texte vous ne pourrez même pas regarder QUE les images). J’ai regroupé ces deux thèmes principalement car sinon ça serait un peu court mais aussi car c’est la description typique d’une soirée de japonais moyen.


I. L’izakaya (居酒屋) : entre bistro et resto

A. Un endroit typiquement japonais

L’izakaya est un commerce où l’on mange et boit pour pas cher avec ses potes ou ses collègues. C’est un peu comme le pub en Irlande ou le bistrot chez nous. A la différence que c’est vraiment pas cher et que l’on mange autant que l’on boit. Ces établissements peuvent aller de plusieurs centaines de place à 5 ou 6 places uniquement pour les habitués du quartier. Généralement assis par terre, on partage les plats commandés en les mettant au milieu de la table.

D’autre part la patronne est généralement la seconde mère de ses clients, en effet la clientèle est jeune et raconte toutes ses histoires personnelles (travail, famille, cœur). Bref avec deux trois bières, on philosophe sur la vie ou on raconte sa journée après le boulot pour se détendre avant de rentrer chez soi.


B. Un point de vue différent en tant qu’étranger

En tant que gaijin, nous avons forcément une autre expérience de l’izakaya. Même si nous aussi on y va généralement le soir pour se détendre et discuter, la patronne on la connaît pas et on a pris l’habitude de ne pas partager les plats. Notre izakaya a officiellement été surnommé « the gyosa place », car ces petits raviolis de porc sont à 189 yens les 6 ce qui en fait le plat de base avant d’attaquer un autre vrai met. Parfois on joue aux cartes ou l’on fait un petit mario kart.

Cette semaine nous avons atterri dans un nouveau izakaya inconnu malgré le fait qu’il soit à 2min à pied de notre piaule. Celui-ci appartient aux minuscules accueillant les habitués du quartier. Echange interculturel très instructif à base de : « les japonais sont fous ! », « moi je parle français mais que pour dire bonjour » ou encore « ils ont tous des cheveux comme toi en France ? ». Bref c’était marrant car une rencontre avec le vrai Japon fait de vieux japonais qui disent ce qu’ils pensent.

Transition : L’izakaya est avant tout l’occasion d’un diner sympa avant de rentrer sagement à la maison OU d’enchainer sur un karaoké (ce qui fait une magnifique transition pour ma deuxième partie).


II. Le karaoké (カラオケ) : un monument de culture

A. Un endroit typiquement japonais

Ici le Karaoké est une institution, d'ailleurs dans presque toutes les langues du monde karaoké se dit... "karaoke". L'étymologie se trouve dans kara, vide et oke début du mot orchestre : que l’on peut chanter sans orchestre. C’est une pratique très récente qui remonte aux années 1970, mais il y a eu un tel engouement qu’on en retrouve presque partout aujourd’hui. Chaque grand carrefour a son karaoké, rien qu’à 3 min de chez moi je peux en localiser trois ou quatre…

A la différence des karaokés européens, ici on chante en famille ou entre amis mais pas plus de 10 personnes généralement, et surtout que entre gens que l’on connaît. Bref y’a pas une foule d’inconnu qui se foutent de ta gueule des que tu interprètes Goldorak. Les gens se filment, s’amusent et chantent faux car tout le monde s’en fout de bien chater ou pas, un grand moment de détente pour une majorité de japonais.


B. A consommer avec modération

Nous sommes donc généralement dans un box à 6 ou 7 personnes où l’on commande à boire et à manger pour se désaltérer et reprendre des forces. Les bouquins de chansons sont généralement épais comme un dictionnaire où l’on retrouve plusieurs milliers de titres dont un paquet en anglais. Et c’est parti pour les grands classiques : Wonderwall, With or Without You, Another One Bites the Dust, Help ! ou encore The Dark of the Matinée. Avec quelques titres hyper connus mais super dur à chanter comme An English Man in New-York ou Bohemian Rhapsody.

Bref personnellement je trouve ça sympa mais ça tourne quand même rapidement en rond, c’est pour ça que je me limite généralement à une sortie par mois au karaoké et essayant d’alterner les gens avec qui j’y vais.


(Vous remarquerez, chers iepiens que je respecte scrupuleusement le galop d’essai en m’essoufflant complètement sur le II. 2, en plus en meublant avec des titres de chansons)


Conclusion :

La soirée d’un japonais (et d’un gaijin de temps en temps) se compose donc d’un diner pas cher avec ses potes pour ensuite se défouler sur des micros qui absorbent des litres de salive tous les soirs.

Ouverture : j’en ai pas

20 janvier 2007

La Longue Marche

Les vacances approchent à grand pas. Et mon trip en Asie aussi !

Et oui je pars sur les traces de Mao (d'ou le titre) et Ho Chi Minh. C'est peut-être la seule fois de ma vie où je serais en Asie, donc j'en profite ! Les grandes vacances au Japon sont en février et mars, donc actuellement c'est la fin d'année ici.

Après m'être demandé si je rentrais en France pour faire un petit tour d'Europe chez les Erasmus (Dublin, Cardiff, Bonn, Varsovie, Budapest, Ljubljana, Prague c'est attirant), je me suis dis qu'il fallait rester ici en Asie (Shanghai, Canton, Hanoi, Ho chi Minh ville, Singapour, Taipei c'est mieux !).

Le 2 février, je commence mon voyage par l'Empire du Milieu, où je pars avec un pote qui y a passé 2 ans, parle la langue et a des potes dans pas mal de villes. J'aurai donc une autre vision de la Chine qu'un touriste européen de base. Il est prévu de faire Shanghai-Canton en passant par la Chine intérieure pour finir par le Sud-Ouest.
Puis le Viet-Nam ne sera pas très loin, je pense que je visiterai le Nord (sur les traces de Dien Bien Phu) seul, puis je rejoindrai des contacts à Ho Chi Minh ville au Sud.
Après Singapour m'ouvrira ses portes, passage obligé car du fait de la taille de l'aéroport, tout transit se fait par cette Cité-Etat. J'en profite donc pour y rester un ou deux jours.
Enfin je finirai par visiter Taiwan grâce à notre IEPien Guillaume sur qui je compte beaucoup pour connaitre les bars et les boites de l'île (car niveau touristique on m'a dit que c'était pas terrible).
Puis c'est le retour au Japon avec un projet, pas très avancé pour l'instant, d'aller à Hokkaido (l'île du Nord) en stop.
Bref je serai de retour à Kyoto vers le 20 mars pour accueillir ma môman et ma grand-môman (ce qui va enfin me faire visiter les coins culturels de la ville)

Et rien que pour toi cher visiteur de mon blog, je t'ai spécialement fait une carte de mon voyage pour que tu visualises mieux :



Je tiendrais à jour mon blog qui me servira de road book, je pense donc le mettre à jour très régulièrement (tous les jours même !). Comme ça vous voyagerez un peu avec moi aussi !

18 janvier 2007

Sentô (銭湯)

Bon devant la pression américaine venant du Wisconsin, le Japon comme souvent se sent obligé d'obéir à l'oncle Sam.
C'est pour çà que je vais vous raconter une nouvelle histoire (oui oui comme père Castor), celle du Sento. Bien sur j'en ai déjà parlé mais c'était un peu particulier puisqu'il se trouvait dans une auberge de jeunesse.


Là je vous parle du vrai bain public qui est à 2 minutes de chez moi à pied. J'y suis allé une petite dizaine de fois pour l'instant. Principalement parce qu'il y a plus de place que dans ma bassine qui me sert de baignoire...
Pour la description rapide, c'est un bâtiment où on laisse ses chaussures à l'entrée (comme tout bâtiment japonais qui se respecte d'ailleurs) puis on entre dans une pièce unique où l'on paye 350yens (plus de 2euros) à une vieille dame qui regarde tranquillement la télé le dos tourné au vestiaire ! On se déshabille en mettant ses affaires dans un pitit local. On franchit une cloison pour se retrouver dans une salle avec 5 bains : le normal à 45°C, celui avec des bulles, le froid (15°C un truc du style) et chose plus étonnante un bain avec des ondes électriques qui font bizarre là où vous pensez et encore plus étonnant un bain au thé vert (ocha), si si il parait que c'est bon pour la santé... Bref on doit impérativement se laver avant de pouvoir se baigner (logique, non ?), donc on s'asseoit, on se lave tranquilou puis on se relaxe en alternant bain chaud, froid, bulle, électrique etc. A noter aussi, le sauna que j'avais jamais essayé auparavant, une réaction : "putain ce qu'il fait chaud et sec la dedans !! Comment çà c'est le principe ?"

Bon maintenant la petite touche culturelle, le sento est quelque chose de très ancrée dans les mentalités japonaises au même titre que le Hammam au Moyen Orient ou le Sauna en Scandinavie. Cependant, comme je l'ai déjà dit, son influence décline depuis l'avènement du bain individuel après la Seconde Guerre Mondiale. Petite parenthèse, le bain individuel est utilisé de la même facon à savoir : on se lave avant à l'extérieur puis on se relaxe sans changer l'eau (a quoi bon puisqu'on est déja propre), et c'est pas crade puisqu'on se lave réellement avant, pas comme dans nos piscines où là c'est vraiment dégueulasse. Bref le Sento était à l'origine mixte mais sous l'influence de la morale chrétienne (quand les portugais sont arrivés) le Sento est maintenant séparé (généralement par un simple mur qui ne va pas jusqu'au plafond). Autrefois ce lieu eut pour fonction première l'hygiène du corps, la relaxation etc. Mais la fonction seconde — plus importante que la première — se caractérisa par le contact visuel des corps nus des gens habitant un quartier donné. Cet événement régulier favorisa la consolidation communautaire tout en garantissant le contrôle populaire de la sécurité, des moeurs, de la socialisation dans et par le quartier.

Voilà, en gros, la description d'un sento et son ancrage (en déclin) dans la culture japonaise. Vous comprendrez facilement que je n'ai pas de photo pour illustrer mes propos... Bref, ca reste quand même une grosse part de la vie japonaise et qu'est-ce que c'est relaxannttttt !

09 janvier 2007

Petit bilan

Bon c'est la fin des vacances de Noël et je vais rentrer dans un période de 2 semaines d'exam. Et comme j'ai des rapports de 5 pages à faire depuis 4 mois à rendre pour cette semaine, je vais commencer à travailler. Tout ça pour vous dire que je ne posterais plus beaucoup avant le début des grandes vacances (fin janvier au Japon !) et mon départ pour l'Asie (Oui j'expliquerais ça un peu plus tard).
Il était donc temps de faire un petit bilan de ses 4 premiers mois passés dans le pays du soleil levant. Donc ça donne une cinquantaine d'idées balançées en vrac mais qui donne un bon aperçu de la vie à Kyoto. Si vous voulez que je détaille un point particulier laisse un commentaire !

- Un vélo qui me fait frôler la mort chaque jour qui passe

- Des autochtones trop timides

- Des soirées jusqu’à 14h du mat’

- Des temples à perte de vue

- Des cours light, très light

- Des crêpes maison

- Volley, frisbee, basket et autres sports de temps en temps

- Un niveau de japonais qui progresse (au moins à l’oral)

- Un niveau d’anglais qui explose (au moins à l’oral)

- Des conbini (convinent store) 24h/24 où l’on peut payer sa facture de téléphone.

- Une bouffe qui coute chère

- Des sushis à n’en plus finir quand même

- Des mentalités disons… différentes

- Un petit pays au niveau des portes, poutres et parapluies

- Mon bonzaï qui commence à mourir

- Osaka la futuriste, Kyoto la traditionnelle et Kobe l’océanique

- Bunny, Beer pong, Gutan geimu et autres jeux coréens à la con

- Une chicha qui fatigue à force d’être utilisée

- Des 100 (hyaku) yens shop bien pratiques

- Un cour de Shodô (calligraphie) intéressant

- De la technologie de partout

- Des transports en commun hyperdéveloppés

- Des gyosas/bières pour 1euro dans notre izakaya préféré

- Futon, noren et autre yukata qui rend ma vie un peu plus japonaise

- Deux jours de ski inoubliables

- De la viande à volonté une fois par mois

- Mario Kart DS jusqu’à l’épuisement

- Des tours de magie extraordinaires (enfin je crois)

- Des marchés typiquement japonais

- Des trips bizarres d'étudiant

- Des restos pas chers

- Un téléphone portable qui envoie des mails, prend des videos, télécharge des mangas, fait micro-onde, mayonnaise etc

- Des boites (de nuits car de conserve ça n'a pas beaucoup d'intéret...) beaucoup moins bien qu’en France

- Des ramens, katsudon, karubi et autres délices des papilles

- Une isolation thermique ridicule qui explose la facture d’électricité

- De jolies japonaises et des japonais sympas

- Des karaokés jusqu’au bout de la nuit

- 5 kg de Nutella envoyé par avion

- Des bières légères

- Du Naruto en direct live

- Des histoires de sitcom à dormir debout

- Une administration de merde

- Mac Do deux fois moins cher qu’en France

- La fin de la pudeur au Sento

- Des pockies (mikado) à n’en plus finir

- Des taxis aimables

Bref je crois que j'aime bien ma vie au Japon !

01 janvier 2007

Ski trip in Nagano !

Tout d’abord je vous souhaite une bonne année bonne santé etc.

Cette semaine c’était : ski. Et comme l’indique le titre c’était à Nagano !! Bref vous vous rappelez surement pendant les Jeux Olympiques il y a 9 ans (« Putain 9 ans ! »), les guignols avait rendu mythique la phrase de Pierre Fulla : « Ici à Nagano, il pleut ». Eh bien maintenant je vous le confirme !!!

Tout commence par des trombes d’eau à Kyoto, les 19 apprentis skieurs attendent le bus, puis le car environ 3h sous une pluie diluvienne, en se disant : « bon signe s’il pleut ici, il neige en montagne ». Bref départ minuit et après avoir déconné dans le car en buvant et mangeant de la junk food (comprendre « bouffe de merde ») à l’américaine, on s’endort plus ou moins. Sauf que le chauffeur a la bonne idée de rallumer les lumières et d’hurler dans son micro à chaque pause… Donc on a dû dormir 1h sur les 7 du voyage.

Arrivé au petit matin dans une station assez petite finalement (à 10km du site olympique), et là grosse déception : il pleut, si si, il pleut et il n’a pas neigé depuis 2mois… Donc on va dans un vestiaire commun (car on aura nos chambres de l’auberge de jeunesse qu’à 15h) et direct sur les pistes. Bref le temps que tout le monde essaye combi, ski et chaussures, on est sur les « pistes » à 11h30… les gars qui n’ont jamais skié commencent à apprendre sur des plaques de verglas de 10m². Et moi dépité, je m’assoie dans un coin. Finalement quand je commençais vraiment à faire la gueule, on finit par aller bouffer. Puis on découvre qu’un téléphérique peut nous amener en haut de la montagne où quelques pistes sont ouvertes. En fait une piste verte… Bref c’est toujours ça de fait ! On skie donc, puis on décide de redescendre par le téléphérique (car les pistes en bas n’ont pas de neige). Et là, c’est le drame ! Tout le monde veut redescendre en même temps et on attend 2h (oui 120 min ou même 7200 sec) de 15h à 17h… épuisé on se traine jusqu’à nos chambres

On mange et puis la nouvelle expérience : le Sento. C’est la description du bain public artificiel (Onsen pour le naturel et Ofuro pour le bain privé). En général assez commun au Japon son influence décline depuis une quarantaine d'année depuis la montée en puissance de la douche individuelle, mais dans ce genre d'auberge de jeunesse, c'est l'unique solution pour se laver. Donc on commence par se déshabiller dans un vestibule commun (oui pour la pudeur faudra repasser), puis on pénètre dans une grande salle où l’on trouve des sièges face a un miroir avec pommeau de douche et bassine pour se laver tranquillement (oui tous les japonais se lavent assis) et un grand bain commun avec une eau généralement au dessus de 45°C. Donc, on fait sa toilette (se doucher mais aussi se raser, se laver les dents etc), puis on rentre dans ce bain chaud où on se détend en discutant de tout et n’importe quoi. Et c’est là que l’expression « on est entre couilles » prend tout son sens !

Bref tout de suite après au lit. Après une nuit d’une heure dans le car, une journée de ski, un bain bien chaud avec un peu d’alcool dans le sang et de la musique relaxante dans les oreilles… BOUM réveillé 9h du matin !

Et là, grosse déception avec Judd, le snowboardeur qui était dans ma chambre : on ouvre la fenêtre et il pleuvait encore plus qu’hier… on descend prendre notre petit déj’ japonais (croquette de bœuf, œuf poché, soupe mizo et riz à volonté…) puis il commence à neiger. Et il neige fort très fort, d’un coup le sourire revient sur toutes les lèvres ! Et c’est parti !

Avec plus de pistes ouvertes ce fut une journée de ski comme on les aime, faites de bonne rigolade, de vitesse et de neige dans la figure. Les Snowboard sont maitres ici. Sinon à noter que j’ai fait le plus beau saut de ma vie… mais sans faire exprès, car je n’ai pas vu la bosse avec mon masque embué. J’ai donc appris le verbe to yardsell (litt. vendre à des kilomètres) qui signifie qu’après la chute, les deux skis sont partis dans deux directions opposées, que le masque est 10m au dessus de toi, que le bonnet est 20m en dessous et les bâtons sont déjà arrivés au télésiège !

Bref il a neigé toute la journée et comme la piste n’était pas damée c’était assez compliqué… mais on a pu redescendre par la voie normale. Et j’ai déchaussé devant l’auberge !

Et voila, c’est déjà fini… Deux jours c'est pas assez... On range nos affaires, quitte nos chambres, prend un dernier sento, le bus nous attend à 19h et retour à la maison à 5h du matin.

Conclusion : à part le manque de neige le premier jour, je me suis éclaté ! [Mode orgueilleux ouvert] Je crois que j’étais le meilleur skieur du groupe et ça fait plaisir d’entendre des félicitations et des demandes de conseils. [Mode orgueilleux fermé].

Quelques photos pour finir :


Woaw la montagne avec des arbres dessus


Oui les combi nous étaient louées...



Un télésiège une place... Niveau sécurité c'est pas terrible quand meme



Ca c'était devant et encore ca tournait et y'avait la meme quantité après



Et ca c'est après... 2h, 2h, 2h d'attente



Oui, il faisait froid...



Une pitite rivière



Une photo pendant les dix minutes de soleil du deuxième jour



Joli non ?



J'adore la maitrise du français des Japonais... Un gobelet sur un resto d'une aire d'autoroute au retour


C'est tout pour aujourd'hui !