Un Joinvillais à Kyoto

06 septembre 2007

Fin (deja ? Eh oui)

C'est la fin, cette fois pour de bon. Voila bientot 4 semaines que je suis rentré en France. Le Japon redevient ce pays lointain mais moins mystérieux qu'il y a un an.
Au total, 11 mois la-bas dont 2 mois en Chine et au Viet-Nam, un voyage en Asie du Sud-Est qui m'a définitivement profondément marqué, vous pouvez en attester sur ce blog avec les réactions à chaud, au jour le jour.
Depuis, pas mal de changement pour revenir au mode de vie francais. Mais c'est incroyable la rapidité à laquelle on se réhabitue à sa vie d'avant. Le décalage horaire (7h), je m'en suis remis en 2 jours, mais j'ai été fatigué pendant une petite semaine (le temps que mon corps se réhabitue). Le régime alimentaire est rentré dans l'ordre (orgie de fruits frais, plus de viande aussi). La conduite de la voiture est parfois étrange, surtout quand il n'y a pas de ligne centrale, dans un changement de direction, je vais parfois dans la voie d'en face...
Mais le plus impressionnant est quand meme la maitrise du language. C'est fou comment j'arrive à communiquer avec le monde qui m'entoure aussi facilement. Bien sur les amis, la famille, les proches en général, mais ça j'y arrivais aussi la-bas en francais, anglais et japonais. En fait, le plus bluffant est de ne pas se contenter du strict minimum avec les gens qu'on ne connait pas : on blague avec un vendeur de téléphone, on discute cordialement avec quelqu'un dans la rue, on arrive a faire des jeux de mot avec un serveur dans un resto. Mais le must c'est quand meme que l'on arrive a comprendre toutes les conversations autres que la sienne, que ce soit en magasin, dans la rue ou au resto, si l'on tend l'oreille, miracle, on comprend !
Bon voila plus beaucoup de chose à raconter. La fin de cette aventure rime avec la fin de ce blog. Je ne vois effectivement aucun interet à raconter ma vie ici qui est beaucoup moins palpitante que celle que j'ai vécue cette année.
Merci a tout les gens qui m'ont suivi, merci pour vos commentaires, voila j'arrete de cirer les pompes.

Mata ne (à plus) ou plutot sayonara (adieu) !

07 août 2007

Sous les tropiques

Naha ville de rêve pour la plupart des Japonais, ça correspond un peu a la Corse pour eux, enfin sans les attentats… bref c’est plus Tahiti en fait. Mais bon, beaucoup de Japonais en ont une vision idyllique. Lorsque l’on parcourt l’avenue principale, tout ressemble à s’y méprendre à une mégapole japonaise ordinaire (Kyoto, Osaka, Nagoya et même Tokyo par endroit). Bref c’est large plein d’immeubles, de voitures, de feux rouges, de combini, rien de très exotique, à part la température, les steak houses, l’armée américaine et la cuisine locale.
Mais le vrai but de cette expédition dans le Sud du Japon est d’aller sur un petit archipel paradisiaque a 2h de bateau à l’Ouest de Naha. Camping pour économiser les frais, je découvre avec joies les plaisirs de l’apnée dans des eaux tropicales. Je ne décris pas grands choses car les photos parlent d’elles-mêmes.
Dans l’eau, les coraux sont magnifiques et les poissons tropicaux sont partout. C’est mon premier contact avec des poissons comme on en voit dans les aquariums d’habitude. Vous prenez a peu près tous les poissons qu’il y a dans les films Le monde de Némo, vous les recréez en vrai et vous pouvez à peine imaginer ce que j’ai vu ! Et encore apparemment on m’indique que ce que j’ai vu pendant ce premier jour n’est rien comparé à ce que l’on va faire le lendemain.
En effet pour 1000 yens (7 euros) chacun nous embarquons sur un petit bateau de pécheur qui nous emmène vers les coins les plus jolis. Et c’est impressionnant. Le coup de la tortue de mer qui nage paisiblement à moins de 10m de moi et celui des dizaines de poissons qui viennent manger dans la main d’un plongeur resteront longtemps dans ma mémoire.
Le lendemain, le pécheur, avec qui on a familiarisé, nous emmène pécher avec lui gratuitement. Pêche au filet : il plonge pour placer le filet bien comme il faut, et nous rabattons les poissons vers ce dernier. Technique artisanale surtout lorsque qu’il faut relâcher les petits poissons et les tropicaux (ce qui équivaut à 75% des prises). Et enfin, le soir nous mangeons, bien sur, les fruits de notre labeur, avec du poisson grillé on ne peut plus frais.
Voila c’est déjà l’heure de repartir car le typhon qui approche menace d’annuler les ferrys pour revenir sur Naha dans les prochains jours.


Sans plus attendre, les photos


A l'arrivee sur le ferry

La plage a 10m du camping


Corail encore vivant retrouve etendu sur le sable, je l'ai bien sur rendu a la mer apres cette photo



La couleur de l'eau


La couleur du coucher de soleil

Meme coucher le lendemain
Voila j'ai un peu le flemme d'uploader plus de photos, donc vous vous contenterez de ca...
A bientot

06 août 2007

Je fais du zele

Bon OK j'ai pas vraiment tenu ma promesse d'écrire tous les jours depuis le 25 Juillet. Mais j'ai pas eu beaucoup accès a Internet depuis que j'ai quitté Kyoto voila maintenant plus d'une semaine.J'ai quand meme réussi a écrire mes aventures sur mon PC, et maintenant je m'empresse de les publier. Suivez le guide !

La ville de l'atome

Bon pour les deux visiteurs réguliers de ce blog, je vais m’efforcer de faire le récit de la fin de mes aventures au Japon.

En commençant par la visite d’Hiroshima (広島) il y a maintenant presque deux semaines. Une journée a suffit pour se balader dans la ville de la première bombe nucléaire employée a des fins militaires.
Nous prenons donc un bus de nuit car c’est moitié moins cher que le Shinkansen. Chose bizarre dans le bus sur 35 personnes environ, 30 sont de sexe féminin et entre 15 et 25 ans. Bon, on ne cherche pas à comprendre plus que ça et on arrive donc a Hiroshima un Dimanche à 7h du matin. Et pour la première fois en un an il n’y a PERSONNE dans une artère principale, pas un chat, rien. On se dirige vers le musée de la paix, puis au détour d’un carrefour on tombe nez à nez sur le Genbaku Dome (原爆ド~ムle Dome de la Bombe atomique) symbole mondialement connu de cette ville.
Nous nous baladons tranquillement en attendant l’ouverture du Musée, en passant près de la statut de la paix en empruntant le pont de la paix puis le boulevard de la paix, enfin a coté de l’étang de la paix nous tombons sur le musée de la paix (j’ai rien inventé !). Bref on se sent vraiment « pacifique » dans cette ville.
Le musée coute la bagatelle de 50 yens ce qui représente environ 30 centime d’euro. Du coup j’ai pu leur acheté un T-shirt. Bref le musée en lui même est très pédagogique et assez impartial quand a la description de l’horreur de la guerre. Rien de bien nouveaux par rapport au programme d’histoire de Terminale. Sauf que j’ai appris qu’Hiroshima était un grand port militaire, remplis de soldat répartie en plusieurs garnisons. Malgré tout ce n’est pas pour ça que les Etats-Uniens ont bombardé cette ville, mais simplement que c’était l’une des seules où ils étaient sur qu’ils n’y avaient pas de camps de prisonniers occidentaux.
Le reste est tout de même impressionnant, des objets en tout genre retrouvé après l’explosion, une reconstitution grandeur nature des quelques instants après l’explosion, des explications claire sur où est la Bombe dans le monde en ce moment et comment l’éradiquer et enfin une belle vue sur le Dome dans la ligne du parc et du monument pour la paix.
Bref très intéressant mais à midi on avait fini. Direction donc sur une petite ile près de la grosse (Hiroshima veut dire « Grosse ile » alors que s’en est pas une, d’où le jeu de mot… enfin comprenne qui pourra). Cette ile est classé patrimoine mondial de l’Humanité notamment grâce à son temple est sa « porte » shito les pieds dans l’eau (voir photo).
Voila c’est vrai que ce temple coincé entre la mer et la montagne a particulièrement joli, mais bon pas de quoi casser 3 pattes a un poulet (oui je n’aime pas les canards).
On finit par rentrer sur la ville et se balader tranquillement. Pourtant on m’avait prévu qu’a part le musée et le temple y’a pas grand-chose à voir, et bah je confirme !
Bref on reprend le bus vers 22h en ayant la réponse a la question du pourquoi y-t-il autant de fille dedans. Enfin c’est un concert d’un « idol » (アイドル un boys band a la japonaise toujours très populaire ici) donc du coup tous les bus étaient remplis !
Arrivé le Lundi matin à Kyoto frais et dispo pour aller à la cérémonie de clôture de cette année SKP (Study in Kyoto Progam).

Au revoir Kyoto, ville de ma jeunesse !

Voila un petit mot pour dire que c’est la fin, la vraie cette fois. Alors comme tous les Expat’ qui se sont éclaté cette année, je suis triste. C’est dur de dire au revoir à des gens avec qui finalement je m’entends aussi bien qu’avec mes potes en France, même si ça fait qu’un an qu’on se connaît, que l’on vient littéralement de tous les continents (sauf d’Afrique, faut pas déconner non plus) et avec des milieux sociaux complètement différents. Et même si je suis sur de revoir ceux avec qui j’ai été les plus proches (il y en a un avec qui je fais une colloc’ l’année prochaine, d’autres que je reverrais aux Etats-Unis (voyage prévu l’été prochain) ou encore avec ceux qui viendront passer du bon temps sur Bordeaux l’année prochaine) ca fait bizarre de se dire "à bientot".
Le plus dur dans cette (fin d’)histoire c’est de quitter sa chambre. Son appart’ que l’on a bichonné toute l’année, que l'on l’a arrangé tant bien que mal à son gout de Septembre à Juillet, avec posters, photos, souvenirs, calligraphie. Et soudain en une journée, on doit effacer toute trace de présence, tout doit être parfaitement comme avant, le tout en étant seul dans sa chambre avec une musique mélancolique.
Il y a aussi le fait de se dire presque tout le temps « Ah ça c’était la dernière fois que je le faisais » : manger un Yakiniku, prendre un bain au Sento, boire une bière sur le toit, fumer une chicha avec ses potes, le dernier repas à la cantine (qui est génial je vous le rappelle).Bref le blues de l’Expat’, mais bon cela montre que je me suis bien éclaté aussi, car si je n’étais que content de rentrer en France cela voudrais dire que cette année aurait été pourrie.

Beppu

Pas trop d'imagination pour le titre, mais au moins ca a le merite d'etre clair !

Je pars donc de Kyoto mais je ne rentre pas pour autant directement dans ma patrie natale. Nous voici donc partis pour Kyushu (九州), la grande ile du Sud. Et après avoir passer le cap de la sortie de Kyoto en étant très triste, me voila tout joyeux à l’idée de traverser le sud du Japon pour aller s’échouer comme une larve sur les plages paradisiaques d’Okinawa.
Première étape, Beppu (別府) ville thermale reconnue dans le pays. En effet, Kyushu est une ile très volcanique et donc forcément les Onsen (bain public naturel) foisonnent. Seulement en arrivant la chaleur est accablante surtout pour visiter une ville à pied. Donc pour se rafraichir, le premier jour nous nous dirigeons directement vers un Onsen réputé, où pourtant il n’y a pas un chat (heureusement, vous me direz, car les animaux sont interdit…). En fait le bain est tellement grand que cela ressemble plus à une piscine avec vue sur la mer et la montagne à la fois. Nous tombons aussi en plein dans la « fête de l’été » (夏祭り), qui ressemble un peu a toute les fêtes populaires à la Japonaise : la rue principale est bloquée pour laisser place à des dizaines de stands, de la bouffe en majorité, mais aussi des jeux pour les enfants, des coins shopping, des glaces, de l’artisanat local parfois des concerts, mais surtout des commerçants qui hurlent et des clients qui mangent. Une ambiance sympa un peu à la fête de l’Huma sans la faucille ni le marteau.
Le lendemain nous visitons les sources d’eau chaude par une température de 36°C (je parle de la température de l’air ambiant pas de l’eau, hein). C’est assez sympa surtout le bleu cobalt de la source qui rappelle la couleur de l’eau des atolls du pacifique (turquoise, mais en plus chaud). Les 96°C de l’eau nous font suer (c’est le cas de le dire), et nous écourtons la visite pour nous diriger vers un Onsen spécifique. Le principe est simple, il faut tenir 15 min sous le sable chaud. On commence par vous recouvrir d’une bonne couche de sable apparemment bienfaiteur pour la peau. Et ensuite, le sable étant chauffé, on sue pendant toute la durée de l’ensevelissement. On se sent tout frais et léger à la fin. Bref ce n’est pas très impressionnant mais ça reste une bonne expérience.

De Beppu a Naha !

Le lendemain direction le centre de l’ile avec Aso et son volcan. Nous changeons trois fois de train parcourant des paysages montagneux/forestiers magnifiques. Et finalement nous arrivons dans une gare perdue dans la cambrousse. C’est la première fois que je vois la campagne japonaise, et à première vue elle n’a rien à voir avec la française : les rizières d’un vert flashy rappelle le Viêt-Nam, les montagnes omniprésentes sont soit des cultures en terrasse, soit recouvert de conifères, les champs sont toujours verts (riz, thé, légume, maïs), les toits des habitations sont richement décorés, un peu comme à l’époque Edo. Mais rapidement on s’aperçoit d’un gros point commun avec la campagne française : on s’ennuie facilement !
Les bus, malgré leur prix exorbitant par rapport à ceux des villes, desservent tous les hameaux aux alentours, et c’est assez pratique quand on a pas de moyen de transport autonome. Nous arrivons finalement dans une Guest House pour motard. Le mec hyper-sympa (ou commerçant comme on veut) nous explique tout ce qu’on peut faire dans sa ville : du meilleur supermarché, jusqu’à la boulangerie du coin en passant par où il faut aller pour manger un bon ramen.
Le lendemain matin, réveil à 6h du mat’ pour aller cueillir les myrtilles à la fraiche. Ce ne sont pas des myrtilles sauvages et il faut les ramasser une par une à la main (et pas avec une grille comme je l’ai toujours vu…). 90% des myrtilles que j’ai ramassées vont directement à la proprio du champ, donc les 10% que j’ai eu sont passés en 5 min dans mon estomac.
Après 2h de cueillette, nous prenons un bus pour aller vers le Mt Aso. C’est un des volcans les plus connu du pays. Il est en fait le papa de l’ile de Kyushu, toute cette ile vient de lui. Seulement il a tellement été en activité qu’il a fini par s’effondrer sur lui-même (C'est flagrant avec cette photo d'une carte de la region en 3D).


Il ne reste qu’un « petit » volcan de 1500m env. accessible en bus ou voiture. C’est un bel exemple de destruction de la nature. Une route toute neuve mène directement au sommet. Aucune satisfaction possible lorsque l’on débarque du car pour voir trois fumerolles, les gens qui admirent n’ont pas la récompense que les randonneurs ont en arrivant au sommet. Bref nous décidons de nous arrêter à 1h de marche du cratère.
Malgré tout, passer d’un vert chatoyant sur les flancs à un paysage lunaire au sommet est assez impressionnant. Les fumées sont toxiques et nous ne pouvons pas faire le tour de cratère mais nous avons un bon aperçu de la puissance de Dame Nature. Après un petite randonnée de 2h en descente entre la bruyère, les roches magmatiques, les lacs et les vaches nous reprenons le bus. Une bonne nuit de sommeil en persepective.
Une nuit courte cependant car nous repartons le lendemain au petit matin pour Kagoshima la grande ville du Sud en vue de prendre le ferry direction Naha, la capitale d’Okinawa. Seulement après avoir découvert que le train mais 6h pour faire 200km et coûte 40 euros, nous décidons d’y aller en stop. Une bonne journée à exercer son japonais, en nous faisant prendre par 5 voitures, pour finalement arriver sur Kagoshima en à peine 5h, et le tout gratuitement. Nous voilà dans le bateau pour 25h de traversée, et nous sommes, au moment on j’écris ces lignes, à moins d’une heure de l’arrivée à Naha.

Photos

Et voila quelques photos de tout ca.


En commencant par le fameux dome (apres).


Et avant.


La ville avant.


Et la ville apres.


La fameuse "porte" shinto avec les pieds dans l'eau.

On passe maintenant directment a Beppu, ville termale et ses sources d'eau tres chaude.

L'une des vues preferee du Japon par les Japonais, il est vrai que le avec le soleil en peine face ca rend pas tres bien car generalement on voie les vapeurs sortir de partout. Surtout que quand il fait plus de 40c au soleil, bah on se depeche de prendre la photo et on se barre.

Inaka ! La campagne en Japonais, et mes pre;iers pas campagnards en plein milieu de Kyushu.

Le Mont Aso et ses rivieres magmatiques.

Et son cratere en activite.


Et comment detruire une nature encore vivante.
La suite de l'histoire (et des photos magiques) tres bientot

21 juillet 2007

Bilan

Bon me revoila quelques jours avant la date fatidique du 25 Juillet.
Tout comme je l'ai fait au premier semestre, voici un petit bilan de ma vie au Japon et plus précisément de ce qui a changé par rapport au semestre dernier.

Plus de soirées Wii.

Toujours plus de chicha.

Plus de visites familiales bien sympathiques (Moman, grand moman, cousine)

Plus d’excellentes sorties au bord de la rivière.

Mon premier match de base-ball.

Moins d’alcool et de bouffe grasse, plus de salades et de sushi.

Moins de Mario Kart, plus d’Advance Wars

Plus de Hacky Sack et de muscu, moins de fainéantise devant son PC.

Du Gundam à en faire souffrir le porte-monnaie.

Moins de classe en anglais, plus de classe DE japonais.

Moins de trajets sur Osaka, plus sur Kobe.

De nouveaux arrivants gaijin, mais plus de potes japonais aussi.

Un bonzai définitivement mort (mais pas encore enterré…).

Moins de Booba, plus de Svinkels, de La Rumeur et de Justice.

Plus de moustiques, de cafards et d’araignées.

Plus de visites culturelles (Kinkakuji, Ginkakuji, Sanjusangendo, Musée Ethnologique etc).

Plus de sortie sur le toit car temps plus clément pour admirer la vue sur Kyoto.

Moins de sorties, moins d’alcool, mais…

… plus de fun, plus de potes, plus de bon temps passé ensemble.

Moins d’étonnement quant au prix de la bouffe, mais ça parait toujours cher (2 pêches, 4euros…)

Moins de gyosas, plus de yakisoba.

Moins de tour de magie, plus de discussions en japonais.

Beaucoup plus de sento

Plus de cerisiers en fleur !

Tout ca pour dire que ca sent vraiment le fin cette fois. En effet il ne me reste que 5 jours a vivre dans cette ville avant d'embarquer pour Kyushu. Je me prépare aussi pour aller dans la tristement célèbre ville d'Hiroshima. Je prends le bus de nuit ce soir pour la visiter demain et revenir dimanche soir pour aller à la cérémonie de cloture de Rits Lundi.

Mais qui dit fin d'année, dit aussi plus de cours ! Wouhou enfin ! Je suis quand meme content d'avoir progressé en Japonais, meme si c'est plus grace aux Japonais eux-memes qu'au cours inculqué (niveau de la classe trop bas pour moi). Enfin dernière bonne nouvelle, après un lobbying intensif de certains IEPiens, notre cher Institut a céder pour organiser des cours de Japonais à Sciences Po en LV2. C'est une très bonne nouvelle qui va éviter de me faire perdre tout ce que j'ai appris ici.

24 juin 2007

Pas grand chose

Cette semaine, pas grand chose à dire. Et apparemment ca se ressent car les visiteurs sont de moins en moins nombreux chaque jour (et on n’est pas encore en Juillet).
Tout ca pour dire que la fin de l'année approche à grand pas et que je n'ai plus que 3 semaines de cours, se terminant par des rapports à rendre et des exams pas dur mais pas rigolo non plus.
Il pleut presque tous les jours avec plus de 30°C la journée, bref un temps chaud et humide qui écrase et n'incite pas à voir de nouveaux recoins du Kansai.


Une communauté gaijin qui se referme lentement sur elle-même. Les gens ne voient plus que leurs amis très proches ou leur conjoint. Simplement car tout le monde se connait, que ca sent la fin et que personne ne veut faire l'effort d'aller vers autrui. Apparemment ca convient à tout le monde y compris moi-même. Les vacances dans tous le Japon avant de partir pour la plupart d'entre nous (Hokkaido, Tokyo, Okinawa, Hiroshima) tout le monde à des projets pour après le 23 Juillet (date de la cérémonie de fin d'année). Mais hélas, on pense inexorablement au retour, surtout que les formalités administratives lourdes ne vont pas tarder à nous tomber dessus.

Bref plus personne ne veut de ces 3 semaines qui arrivent : dur a vivre car départ proche, pluie diluvienne et température exécrable, exam et boulot en perspective, plus trop de sortie, attente des vacances etc.

En conclusion je vais mettre en veille ce blog pour au moins jusqu’au 25 Juillet. Et pour finir sur une note optimiste. A partir du 25, je recommencerais à poster frénétiquement (tous les jours ?) car un bon petit voyage croustillant est au programme : Kyoto, Hiroshima, Fukuoka et Kyushu, Okinawa, Tokyo, Paris, Lacanau (je ne pense pas raconter les deux dernières destinations mais bon).

A bientôt les gens, et n’oubliez pas : rendez-vous le 25 Juillet.

PS : Peut être un post sur un hypothétique match de foot d’ici là, mais rien est moins sûr.

14 juin 2007

Kamé amé aaaaaahhhh !!

Je vais tenter de parler de quelque chose que je connais finalement que très peu, le manga.

En Japonais, manga désigne toutes les bandes dessinées (Japon, Etats-Unis, Europe etc.), alors qu'en francais un manga est spécifiquement une bande dessinée japonaise. Ce dernier n'est pas à confondre avec l'animé qui elle représente un dessin animé, dont l'histoire est souvent la copie d'un manga, c'est pour cela que l'on tend à confondre les deux.

Alors qu'en France on perçoit une montée continue des ventes de manga depuis une dizaine d'année, jusqu'à atteindre, en 2006, 45% de part de marché de la BD, au Japon le manga est un incroyable phénomène de masse. De loin, le premier tirage de l'édition devant la presse japonaise pourtant elle-même la plus tirée au monde, le manga est partout au Japon : dans les cafés, restaurants, coiffeur, train, sento. Et ce grâce à des gros reliures hebdomadaires rassemblant plein de courts épisodes de plein de manga différents, tirés sur papier recyclé. Les gens les laissent dans le train quand ils ont finis comme ça tout le monde peut en profiter. Alors bien sur, faut pas être exigent sur le fait de vouloir le tout dernier épisode de Naruto car ça ne sera certainement pas le cas, mais c’est toujours cool d’attraper un manga gratuit dans le train et de le laisser sur le siège à la sortie.

Il existe aussi des formats conventionnels, plus petits mais plus chers (aux alentours de 3 euros, ce qui est toujours moitié moins qu’en France) sur papier blanc avec couverture en couleur, s’il vous plait !

Le manga et surtout l’anime ont fait une percée au début des années 1990 avec des séries maintenant légendaires comme Dragon Ball Z, Sailor Moon ou les Chevaliers du Zodiaque. Ces séries étaient plutôt violentes comparées aux autres dessins animés de l’époque. Le manga a beaucoup souffert de cette image en Europe pendant de longues années. Alors qu’il existe un éventail de style de manga allant de la romance (劇画 gekiga) aux contes pour enfants (子供 kodomo) en passant par les manga pour filles (女性 josei) ou les fresques historiques (時代物 jidaimono). Bien sur un certains nombres de manga sont « violents » tout comme les films d’action normaux ou « érotiques »(エッチecchi) tout comme le rayon « vidéos pour adulte » existe dans le magasin de location de DVD.

En espérant vous avoir un peu ouvert les yeux sur ce qu’est le phénomène culturel manga au Japon.

06 juin 2007

Ca sent la fin ?

Alors que la plupart de mes collègues expats’ sont déjà rentrés ou sont sur le départ pour retrouver Mère Patrie et son nouveau Président, je suis toujours dans cette magnifique ville qu’est Kyoto. Néanmoins le fait que la communauté expat’ rentre, me fait penser que je suis quand même sur la fin de mon année (je rentre début Août) et que plein de choses commencent à me turlupiner.

A commencer par les choses qui vont radicalement changer et me marquer à mon retour en France. Aujourd’hui, deux japonaises sont venues interviewer un groupe de gaijin, dont moi. La question était : quelles sont les choses, en arrivant dans cette ville, qui vous ont fait dit « Putain, ils sont fous au Japon ! » ? (enfin ce n’était pas vraiment formulé comme ça mais bon, vous comprenez l’idée). Plusieurs réponses ont été lancées :

- Les japonaises ont des jupes très courtes alors que leurs bras sont toujours couverts. Bon c’est pas non plus maillot de bain en bas et doudoune en haut mais parfois le contraste est frappant. Apparemment, les décolletés de chez nous ne sont pas très populaires ici (pour des raisons physiques...), et donc la gente féminine se rattrape sur les jambes.

- Les conbini sont une partie intégrante de la vie d’un japonais. Abréviation japonaisese de convinient store, le conbini est un magasin de quartier ou l’on peut à peu près tout faire. Ouvert 24h/24, 365 jours par an, de quoi avez-vous besoin ? Oeufs, lait, snacks, bières, peigne, dentifrice, faire une photocopie, louer un DVD, acheter un manga, retirer du liquide, recharger votre carte téléphonique, payer vos factures d’électricité ou de téléphone, réserver une place pour le prochain match Gamba Osaka/FC Tokyo. Peu importe l’heure, on peut tout y faire ou presque.

- Le fait que l’image de Kyoto à travers le monde est celle d’un protocole et que l’environnement donc devrait être important. En fait Kyoto elle-même est l’une des villes les plus laxistes du Japon à propos du traitement des déchets. Le tri atteint parfois des sommets avec plus de 44 poubelles différentes dans le Nord du Japon. Alors qu’ici on en a 3…

- Le reste des propositions j’en ai déjà parlé ici (temples, pressions sociales, insectes hors norme, base-ball, etc)

Sinon on commence à réfléchir à ce qui va changer en rentrant en France (enfin dans nos pays respectifs).

Je pense que le fait de pouvoir être compris par TOUT le monde dans notre langue maternelle, et de pouvoir introduire toutes sortes de nuances dans nos propos sera un grand changement. Car mine de rien, même si tu comprends tout et que tu réponds du tac-o-tac en anglais, tu ne seras jamais vraiment toi-même, car ta pensée ne sera jamais exprimée exactement comme tu le veux.

Truc bête, mais le fait de rouler de nouveau à droite va faire très bizarre. Alors que je viens de m’habituer, depuis quelques semaines à regarder d’abord a droite et après à gauche, je vais devoir retrouver le réflexe inverse. Le vélo ne sera plus quelque chose proche du suicide puisque les gens sont raisonnables en France sur leur bicyclette (enfin comparé à ici, hein !).

Le fait de ne plus être dévisagé dans la rue ou à Rits. Quand moi et Fred nous nous promenons tranquillement pour aller d’un cours à un autre, tout le monde nous regarde, surtout les filles en fait. Bref en France, ça sera plutôt : « Eh ! Mademoiselle, regarde-moi stp ! Ohoh je suis là ! ». Et on a beau se plaindre du fait qu’on se fait dévisager tous les jours, parfois ce n’est pas uniquement parce qu’on est grand et blanc…

Voilà, je crois avoir résumé les principaux changements et chocs culturels que l’on va subir en rentrant en France. Je posterais quelques choses là-dessus à chaud, juste après mon retour (mi-Aout) et un peu plus tard, à froid (mi-septembre) pour voir si mes intuitions ci-dessus auront été bonnes.

30 mai 2007

Parce qu'il n'y a que ça de vrai

Aujourd’hui un sujet un peu plus léger mais néanmoins aussi intéressant que le post précédent : le sport.

Une bonne raison à cela : ma première participation a un match de base-ball. La partie opposait deux grandes universités privées du Kansai (Ouest du Japon) : Ritsumeikan (立命館 : c’est nous) vs. Doshisha (同志社 : c’est les méchants).
Première petite précision idiomatique, pour écrire le nom du match, les japonais utilisent ce qu’ils font souvent, une compression des deux mots en prenant les premières syllabes de chaque université
et rajoute le kanji de combat à la fin ce qui donne (Ritsudosen) car le match était à domicile pour nous (dans le cas contraire on aurait bien sur eut (Doritsusen)).
Nous voila donc partis avec près de 40 gaijins sillonnant les rues de Kyoto devant des passants médusés de voir autant de blancs sur des vélos. On arrive en plein centre ville sur un grand stade de base-ball entouré par la nature avec vu sur les montagnes, bref un joli petit cadre. Ayant une majorité de Nord-américains avec nous, il nous indique ce qu’il faut faire, c’est-à-dire… acheter des bières ! Donc on dévalise le conbini d’à coté, et voulant être complètement américains sur le coup, nous faisons en plus un arrêt au KFC avec Fred. On finit par pénétrer dans l’antre paré à toutes éventualités, grâce à nos 3 bières et nos 5 pièces de poulet chacun…
Mais en fait heureusement qu’on avait nos provisions, car ce qui est du match 1. c’est long 2. c’est chiant 3. on a perdu. Donc on agite nos frites estampées Rits, on chante des chants du style « Allez Ritsumei », on mate les pom-poms au couleur de l’université, bref rien de bien passionnant : pas de drapeau, pas d’alcool, pas de chants agressifs, pas d’insulte (en tout cas en japonais, car en français on s’est lâché), pas de fumigènes. Bref très loin d’un Crit bien de chez nous (pour les non IEPiens, le Crit est une rencontre sportive annuelle de tous les IEP de France, un moment mémorable tant au niveau sportif que festif). A noter, les élèves du club des supporters en costard-cravate qui criaient des chants pour notre équipe…
Bref quelques petites choses sont venus déranger le public bien éduqué, rien qu’en lançant un chant sans parole mais juste un air à répéter, la plupart du public nous regardait avec un air médusé style « mais c’est pas ce qu’on nous demande de chanter ! ». A noter aussi la petite excursion dans la tribune adverse : même pas secoué, même pas charrié, pas un mot plus haut que l’autre, juste en criant chacun le nom de notre université respective.
Bon c’est quand même une bonne expérience et puis on s’est bien marré mais comme d’hab’ : sans les japonais. Par contre, nos joueurs se sont pris 3-9…


Bon la deuxième partie de mon post élargis le sujet sur le sport en général au Japon. Ce pays est un très grand consommateur de sport. Tout d’abord car c’est un créateur, avec des arts martiaux mondialement reconnus comme le Judo ou le Karaté.
Mais ce pays a quand même la particularité de littéralement absorber la culture d’autres sports et ce depuis l’ouverture sur l’Occident. Le base-ball puisque c’est de lui qu’on parle, est entré au Japon bien avant la Deuxième Guerre Mondiale, il a aussi changé de nom du fait de l’influence du gouvernement nationaliste des années 1920 qui ne voulait plus de mot occidentalisé, le baseball a donc été renommé
野球 yakyuu.
Le Japon est aussi la première nation golfique du monde. En effet, le golf n’est même plus considéré comme un sport ici tellement c’est populaire. Plus de 10% des japonais pratiquent régulièrement leur swing. Bizarre pour un pays manquant d’espace, mais rassurez-vous 99% du jeu se fait sur des terrains practices.
Nouveau phénomène impressionnant : l’arrivé massive du foot depuis la fin des années 1990. La FIFA a confirmé en y organisant la Coupe du monde 2002, tout le monde connaît Zidane, bien sur Nakata est un dieu (en même temps c’est le seul qui a percé en Europe) et beaucoup de japonais peuvent facilement dire qui a gagné la Ligue des Champions ces 3 dernières années. Alors bien sur, l’équipe nationale n’est pas au niveau, mais ce sport à pris une telle ampleur en quelques années au point de presque détrôner le sacrosaint base-ball, que j’ai l’impression que ce n’est qu’une question d’années. Quand la nouvelle génération née dans le foot (il y a 10 ans environ) arrivera à maturation (dans 10 ans donc), je parierai volontiers sur trust japonais pour la coupe d’Asie ainsi de bons scores à la Coupe du Monde.


Le sport est donc quelque chose de très répandu tant au niveau de la pratique que de l’audience mais le hooliganisme est un concept inconnue ici…

Quelques photos :


Sachant que sur cette photo j'ai pris que la moitié des gens environ...


Avec les montagnes en arrière-plan


L'équipement du parfait supporter


Bah ça c'est moi hein...


La pom-pom qui essayait tant bien que mal de nous faire répeter ses chants pourris


On représente en terre ennemie


Home-run ?


Au plus près de l'équipe


Et enfin la tritesse de la défaite...

25 mai 2007

De l'art de n'en avoir rien à faire

Un nouveau sujet assez complexe à traiter, car je n’ai pas énormément d’information dessus.

En effet la politique ici tout le monde s’en fout ou presque. C’est assez bizarre pour un français, mais les japonais dans leur immense majorité se moquent éperdument de la politique intérieur de leur pays. J’ai donc demandé à quelques potes de quoi ils parlent dans un repas s’ils excluent la politique (surtout ces temps-ci en France entre la Constitution Européenne, le CPE et la Présidentielle, on imagine mal un diner de famille sans aborder ce sujet). La réponse est simple : ils parlent surtout des affaires des uns et des autres (comme nous quoi) et un peu de la situation internationale, mais il saute l’étape de l’échelle nationale.

Pour beaucoup de japonais, les hommes politiques sont corrompus et n’obéissent qu’à un clientélisme lucratif. Les élections ne sont donc pas importantes, puisqu’elles ne font que reconduire les mêmes pourris d’années en années. Une fois au pouvoir, l’homme politique serait à même de faire ce qu’il veut en imposant ces souhaits auprès de ses électeurs. Cela parait aberrant mais les japonais ne s’intéressent pas à la politique simplement car de toute façon les politiques font ceux qu’ils veulent une fois au pouvoir…

Moralité : le même parti est au pouvoir depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale (à la l’exception notable d’une brève alternance au début des années 1990.


Malgré tout un sujet politique et polémique divise les japonais : la révision de l’article 9 de la Constitution japonaise. Selon cet article :

Article 9. Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et l'ordre, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation, ou à la menace, ou à l'usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux.

Pour atteindre le but fixé au paragraphe précédent, il ne sera jamais maintenu de forces terrestres, navales et aériennes, ou autre potentiel de guerre. Le droit de belligérance de l'État ne sera pas reconnu.

Toutefois, au lendemain de la défaite de 1945, le Japon est rapidement confronté à l’URSS, les Etats-Unis poussent donc le pays à se réarmer. En 1950, la guerre de Corée toute proche permet à l’industrie de l’armement (et l’économie japonaise en générale) de rapidement se relancer. Le Japon organise alors les forces d’autodéfense, véritable armée ultra équipée. Ainsi, de nos jours, le Japon a le cinquième budget militaire mondial (après les Etats-Unis la Grande-Bretagne, la France, et l’Allemagne). De plus, le pays du soleil levant pourrait mettre en place (très rapidement) une force de dissuasion nucléaire aussi puissante que celle de la France. Cependant pour des raisons historiques, seulement une minorité de japonais souhaite acquérir la Bombe (c’est que ça calme, quand on s’en prend 2 dans la gueule …).

Bref, on y pense pas, car l’image du Japon est en générale très pacifiste pacifiste, incapable de faire de mal à une mouche, mais ce pays peut par exemple facilement écraser une attaque chinoise sur Taiwan et ce sans l’aide des US.

Cependant, de plus en plus de japonais veulent changer les choses, et rendre aux forces d’autodéfense une véritable identité, une armée qui serait capable d’intervenir à l’étranger (même si c’est en partir déjà le cas en Irak). Shinzo Abe, actuel Premier ministre, fait partie de ces gens là, mais beaucoup (a commencer par l’influent quotidien Asahi) reste ancrée à l’idée d’une Constitution pacifiste.

14 mai 2007

Regard critique sur une société sous pression.

Je me plais vraiment dans ce pays, mais il reste, par certains aspects des cotés archaïques impressionnants. A commencer par le féminisme qui a encore quelques progrès à faire dans la culture asiatique.

Alors avant toute chose, bien sur ne faisons pas d'amalgame, je vais parler d'environ 80% des gens que je vois dans mon université, mais je pense sincèrement que cela peut s'étendre à une grande majorité de la population notamment les anciennes générations beaucoup plus machistes.

Tout d'abord les japonaises. Elles ne passent jamais avant leur homme pour rentrer quelque part, la plus part du temps les japonaises ne parlent pas et restent derrière leur copain qui parle à leur place. A l'Université, l'unique chose qui compte pour elles, c'est d'être les plus kawai possible (: adj. mignon dans le sens poupée Barbie). Elles apprennent alors à marcher de façon à ce que le bout de leurs pieds se rapprochent l'un de l'autre par rapport à leurs talons (un peu comme un pingouin), elles s'habillent avec des jupes ultra-courtes et des collants jusqu'aux genoux, essaient d'apprendre tant bien que mal à marcher avec des talons. Et surtout, elles ne prennent aucune initiative (parler, blaguer, jouer, proposer d'aller quelque part).
Ensuite les japonais. En général très efféminés, ils sont plutôt fashion victim lorsqu’ils en ont les moyens. Ils s’accordent tout à fait à la gente féminine, qu’ils dominent en les considérant comme leur chose. Le plus flagrant est quand le gars se met à courir pour attraper le bus par exemple et, au lieu d’encourager sa copine à courir aussi, lui prend violemment la main (sans dire un mot) puis la tire de toutes ses forces, ce qui la plupart du temps fait trébucher la fille. Ça n’est pas très parlant comme description, mais je vous assure que c’est très rude comme comportement.


Ensuite un autre coté qui n’est pas très agréable au Japon, c’est la pression sociale. Elle est simplement trop forte, elle ne permet pas l'expression de l'individu. En effet, même si cela n'est pas officialisé, presque tous les japonais sont remplis de frustrations qui ne sont jamais exprimées et ce jusqu'à la mort de leurs hôtes.
Chaque japonais respecte à la lettre ce qu’il lui ait demandé de faire, ce qui explique la quasi-absence de criminalité isolée dans le pays (les yakuza organisés, eux, règnent en maitre). Bien sur, certains échappent à cette pression, les marginaux (teuffeurs, communistes, SDF, homos, gothiques) sont alors complètement exclus et considérés par le reste de la société comme non-japonais.
Dernier effet plus positif de cette chape sociale : comme le diamant formé à partir de carbone soumis à des pressions phénoménales, le Japon accouchent parfois de génies fou-à-lier qui donnent des chefs d’œuvres originaux et mondialement connus (Miazaki ou Kitano sont des exemples flagrants).
Cette pression a donc de bons cotés (absence de criminalité et d’incivilité) mais cela reflète une société gangrénée par l’oppression du nombre sur l’individu. Voila pourquoi je ne ferais jamais ma vie au Japon (une année me suffit même si le pays du Soleil Levant est fascinant).


Pour finir sur une note moins négative, ces phénomènes sociaux ne m’empêchent pas d'adorer ce pays. Un archipel unique entre technologie et tradition. Des trésors anciens ou ultra-récents que l'on peut découvrir à chaque coin de rue. Une ambiance indescriptible et tellement différente de nos sociétés européennes. Une sécurité qui est tout de même très appréciable (malgré son origine qui laisse à désirer). Certains japonais super sympa (si si j’en ai trouvé !), avec qui l'apprentissage de leur langue est un réel plaisir (surtout pour les mots que l’on ne peut pas apprendre en classe, mais dans ce cas précis il y a un vrai échange culturel, car ici tout le monde sait ce que "Putain !" veut dire). Bref ça ne va pas que me faire plaisir de rentrer à Joinville.

08 mai 2007

Sarko, non merci j'ai déjà un berger allemand

Bon voila j'ai meme pas envie d'en parler, donc je vais plutot écrire un petit billet sur ce qui se passe ici (la vie est belle a 10 000km du cauchemar dans lequel notre pays va plonger pendant 5 ans). Donc me revoila à raconter ma vie au pays du soleil levant après une petite absence de 2 semaines.

Ma cousine Estelle (celle qui laisse gentillement quelques commentaires sur le blog de votre serviteur) et sa copine Magali étaient là, toute la semaine dernière. C'était aussi les vacances pour moi car c'est en effet la Golden Week (semaine d'or). Simplement car quatre jours fériés s'enchainent cette semaine : Dimanche la fete de la mort de l'Empereur a été remplacé il y a peu de temps par la fete de la nature (みどりの日; Midori no hi) et comme dimanche est déjà un jour non ouvrable on a repporté le jour férié a Lundi ! Jeudi c'était le Jour de Commémoration de la Constitution (憲法記念日Kenpo kinen bi). Vendredi jour férié du pays (国民の休日Kokumin no kyojitsu). Et enfin samedi le jour des enfants (子供の日 Kodomo no hi).
Tous les japonais travaillent néanmoins Mardi et Mercredi. Mais l'Université nous a gracieusement donnée ces deux jours, nous avons donc eu un belle semaine du Vendredi soir au Lundi matin d'après.

Bref durant cette semaine j'ai re-revisité Kyoto après l'avoir fit avec ma moman et ma grand-moman il y a à peine un mois. Je commence a bien connaitre le Kinkakuji et le Kyomizu...

Quelques photos en vrac :


Une autre utilisation des Pringles


Osaka dans le quartier Jeun's en marge de la société


Ma chambre un peu en bordel avant l'arrivée de la cousine... J'ai rangé après quand meme


C'est marqué dessus, la plus grande grande roue du monde, à Osaka.


C'est vrai que c'est grand quand meme, mais cela vaut-il les 40min de queue ?


Ces poissons en papier sont devant toute les maisons pour le jour des enfants, par contre j'ai oublié de demander pourquoi des poissons, et pas une mangouste, un pterodactile ou un radiateur.

23 avril 2007

Je suis tombé sur ces quelques lignes en fouillant un peu sur le Net et j’ai trouvé ça vrai et marrant. C’est en anglais à la base, et traduis par moi-même pour les non-anglophones. Mais si vous pouvez, lisez-le en anglais c’est tellement plus sympa !



You've been in Japan too long when...

...you notice you've forgotten how to tie shoelaces.

...you think US$17 isn't such a bad price for a new paperback.

...you see a gaijin get on the train and think "Wow, it's a gaijin!"

...you start thinking can-coffee tastes good.

...you stop enjoying telling newcomers to Japan 'all about Japan'.

...you think 360 yen to the dollar is a reasonable exchange rate.

...you automatically remember all of your important year dates in Showa numbers.

...you think birds cry.

...you're talking to your mother on the phone, and she asks you what "genki" means.

...you think wet umbrellas need condoms.

...you don't find anything strange about a city that puts a life sized, red-and-white painted Eiffel tower imitation in its center.

...when you get on a train with a number of gaijin on it and you feel uneasy because the harmony is broken.

...you ask fellow foreigners the all-important question "How long have you been here?" in order to be able to properly categorize them.

...when looking out the window of your office, you think "Wow, so many trees!" Instead of "Wow, so much concrete!"

...you have a favorite bush to pee behind.

....you only have 73 transparent, plastic umbrellas in your entrance because you have donated 27 to the JR and various taxi companies in the past few months.
...when you absolutely do not possess the ability to mispronounce Japanese words "like a non-Japanese would."
...you return the bow from the cash machine.
...you fully understand the concept of "cute culture."
...you run for the Yamanote line pushing people left and right, jump on the train holding the doors open to let your bag follow you on. Because you know there will not be another one for at least a minute.
...when you accompany your "no" by the famous waving hand-in-front-of-nose.
...when you write or phone home and say things like "In Japan we..."
...you buy an individually wrapped potato in the supermarket.
...you are speaking in English but all references to money are in Japanese.
...back home, you are disappointed when Dominoes doesn't have corn pizza, and the driver is disappointed when you forget the tip.
...you believe that Japanese atrocities in WWII are approximately equivalent to American atrocities in Vietnam.
...you are disgusted by the thought of someone eating miso soup with a spoon.
...you find a telephone booth that is not plastered with stickers of sexy young ladies and find something is missing.
...if you absolutely do not posess the ability to refer to the Nation of George Washington by any other name than "the States."
...if you have adjusted to Japanese automatic doors, which are oh-so-subtly different from the ones back home.
...when riding a woman's shopping bike has no effect on your male ego.
...at a Japanese restaurant in the States you call out to the waitress "Summasen!"
...when you pronounce words like "mix" as having three syllibles.
...when, on a cloudy day you open up your umbrella because everyone else has, even though you have not felt a drop of rain.
...you start to believe that "foreigner" is an adequate physical description, nationality or ethnotype.
... You instinctively know to take out enough cash on a Friday to last the
weekend, because of those tricky weekend ATM opening hours.
... You carry more cash in your wallet than you could write a cheque (or
check) for back home.
... When you're in a taxi and tell the driver where you wanna go and he doesn't repeat it back to you, you get annoyed and ask him if he heard you with anger in your voice.
...you claim a seat at a Wendy's by putting your bag on it, fully expecting it to still be there when you return with your burger.
...it does not annoy you when a map is oriented in a direction other than north.
...when you try to get a girl to "teach" you her phone number.
...when you begin all sentences with: "ano-ne"
...you have learned the art of riding a bicycle while holding an umbrella over your head.
...you are turned away from a club because you are not Japanese, and you are not offended.




Voila la version française


Tu sais que tu es resté trop longtemps au Japon quand…

…tu as oublié comment on lasse des chaussures.

…tu trouves qu'une baguette de pain pour 2 euros, ce n’est pas si cher que ca.

…tu vois un gaijin en montant dans le train et que tu penses “Wow, c’est un gaijin !”.

…tu commences à penser que les cafés en canette ne sont pas si mauvais finalement.

…tu arrêtes de penser que c'est cool de décrire le Japon à tes amis.

…tu trouves que 300 yens pour 1 euro serait un taux de conversion raisonnable.[1]

…tu te rappelles automatiquement de ton année de naissance en années Showa.[2]

…tu penses que les oiseaux pleurent.

…tu parles à ta maman au téléphone et qu’elle te demande ce que « genki » veut dire[3].

…tu penses que les parapluies ont besoin de capotes.

…tu ne trouves rien d’anormal à une ville qui a construit, en plein dans son centre-ville, une imitation de la Tour Eiffel taille réelle peinte en rouge et blanc.

…tu montes dans un train avec beaucoup de gaijin dedans, puis tu te sens mal a l’aise car l’équilibre est brisé.

…tu demandes à des étrangers depuis combien de temps ils sont ici, pour être capable de bien les catégoriser.

…tu regardes par la fenêtre de l’Université et tu penses « Wow, y’a tellement d’arbres » au lieu de « Wow, y’a tellement de béton ».

…tu as un buisson préféré pour pisser dessus.[4]

…tu n’as que 73 parapluies en plastique transparent chez toi car tu as déjà fait don de 27 d’entre eux aux bus et aux taxis de la ville.

…tu n’as absolument plus la capacité de mal prononcer un mot japonais comme un « non-Japonais » pourrait le faire.[5]

…tu retournes la politesse quand le distributeur automatique te remercie de l’avoir utilisé.

…tu comprends parfaitement le concept de « cute culture ». [6]

…tu cours vers le métro en poussant les gens, tu sautes en sueur dans le train tout en retenant les portes de se fermer pour laisser passer ton sac a dos. Juste car tu sais qu’il n’y aura plus de train avant, au moins, 60 secondes.

…tu accompagnes ton “non” par le fameux mouvement de la main devant ton nez.

…tu dis des choses comme « Au Japon, on… ».

…tu achètes une seule pomme de terre empaquetée dans son film plastique.

…tu parles anglais (ou français) mais que toutes références à un montant d’argent sont en japonais (de loin la plus vrai de toutes).

…de retour au pays, tu es déçu que le chauffeur de taxi soit lui-même déçu que tu es oublié le pourboire.

…tu penses que les atrocités commises par les Japonais durant la Seconde Guerre Mondiale sont à peu près pareil à celle commises par les Américains au Vietnam.[7]

…tu es écœuré par le fait que des gens mangent la soupe miso avec une cuillère[8].

…tu trouves qu’une pub pour un portable sans fille sexy en arrière-plan à quelque chose de louche.

…tu n’a pas la capacité de référer a la Nation de Georges Washington par un autre nom que « the States ».

…tu t’es habitué aux portes à ouverture automatique japonaises qui sont vraiment très différentes de celle chez nous. Elles s’ouvrent très lentement, donc au début tu les prends toutes dans la figure.

…tu conduis un vélo pour femme sans que ton égo masculin en soit affecté (mal traduit, désolé).

…tu cris dans un restaurant en France « Summasen » à la serveuse. [9]

…tu prononces des mots comme « mix » en trois syllabes (mikusu).

…tu commences à penser que « étranger » est un terme adéquat pour désigner une description physique ou une nationalité.

…tu sais instinctivement que tu dois retirer de l’argent le Vendredi à cause des délicates heures d’ouvertures des distributeurs automatiques. [10]

…tu as plus d’argent liquide dans ton porte-monnaie que ce que le montant que tu pourrais écrire sur un chèque en France.

…tu dis au taxi où tu veux aller et qu’il ne te répond pas, ça t’énerve et tu lui demande s’il a bien compris avec un ton trop agressif dans ta voix.

…tu réserves un siège au Mac Do en mettant ton sac ou ton portable dessus et que ca ne te gêne absolument pas de le laisser seul, dans un endroit public, pendant plus de 5 min.

…tu n’es plus gêné par le fait que les plans d’indication sur les murs ne soit pas en direction du nord.

…tu essais de demander a une fille de t’apprendre son numéro.[11]

…tu commences toutes tes phrases par « ano… ».[12]

…tu as appris l’art de conduire un vélo en tenant un parapluie au-dessus de ta tête.

…tu n’es plus offusqué qu’on te refuse à l’entrée d’une boite car tu n’es pas Japonais.




[1] Au lieu de 150 actuellement.
[2] Les années japonaises sont comptées en différentes ères correspondant à l’Empereur au pouvoir à ce moment là. Je suis donc né sous l’ère de Hirohito (l’Empereur de la Seconde Guerre resté au pouvoir jusqu’en 1989). Seulement le nom de mort de cet empereur est Showa. Ayant pris ces fonctions en 1926, je suis donc né en 60 de l’ère Showa. Voila.
[3] Ce qui veut dire « comment ça va ».
[4] Je ne sais pas comment le mec a trouvé cette idée mais pour ma part c’est tellement vrai !
[5] Ça arrive beaucoup plus souvent que l’on ne le croit, même si mon niveau de jap’ n’est pas terrible.
[6] Que l’on pourrait littéralement traduire par la « culture du mignon ». Phénomène culturel illustré par le « Hello Kitty » mondialement connue. Culture qui s’exporte donc et qui n’est pas vraiment la meilleure partie de ce que le Japon peut offrir au monde.
[7] Bien sur à prendre au second degré pour ma part, surtout avec les polémiques qui apparaissent toutes les semaines sur ce sujet.
[8] Oui on mange cette soupe avec des baguettes ici. Alors que le curry qui peut parfaitement se manger avec des baguettes sera consommé avec une cuillère. Après de là à comprendre pourquoi, j’en sais strictement rien.
[9] Excusez-moi en japonais.
[10] La plupart ferme le vendredi à 5h pour tout le week-end, c’est pas vraiment le coté le plus pratique du Japon…
[11] C’est comme ça que l’on demande un numéro de téléphone en japonais.
[12] Qui correspond a « comment dire… ».

18 avril 2007

Nouveau semestre, nouvelle vie

Alors que certains expats' pensent déjà sérieusement au retour, j'entame la deuxième partie de mon année à Kyoto.

Quelques changements notamment le grand retour du beau temps et ses sorties sympas. Dimanche dernier, après m'être levé vers 13h (oui, la vie est dure ici) des gens m'appellent pour me proposer d'aller au bord de la rivière et se poser tranquillement. Après avoir ouvert ma fenêtre et vu un soleil resplendissant chauffant l’air a plus de 25°C, je m’empresse d’accepter l’offre.

Nous voila partis à 4 sur nos vélos, direction Kamogawa (nom de la rivière), l’avantage est que les rives sont de grands espaces verts (30m de large de chaque coté) où tous les japonais peuvent venir se reposer, lire, jouer ou flirter. Et descendant la rivière nous tombons sur un groupe d’étudiants de Kyodai (abréviation de Kyoto Daigaku (Université de Kyoto) qui est la deuxième Université du Japon, rien que ça) qui jouent au jeu que l’on faisait en centre aéré. Certains d’entre vous se rappellent surement le nom de ce jeu où il y a trois équipes (Poules, Renards et Serpents) et chaque joueur a un bout de tissu accroché derrière soi, le but étant de prendre le bout de tissu d’une équipe tout en faisant attention à l’autre (sachant que les Poules piquent les Serpents, les Serpent mordent les Renards et les Renards bouffent les Poules).

Après avoir été accueillis par une foule en délire, nous jouons puis reprenons notre route pour finalement nous installer dans un coin plus tranquille. On sort les snacks, les bières, la chicha. Puis au fur et à mesure d’autres potes nous rejoignent pour finalement être une bonne quinzaine a bavarder et faire des conneries sous un soleil agréable avec port des lunettes de soleil obligatoire. Seulement une fois l’astre couché, ça caille quand même (on est que en Avril et « En Avril ne te découvre pas d’un fil ») direction resto indien puis rentrage a la maison avec la satisfaction d’avoir passé une bonne journée a rien glander.

Sinon rien de neuf :

Toujours autant de Francais


Toujours autant de "hobby"



Toujours autant de chicha



Toujours autant d'amour



Et bien sur, toujours autant de travail sur les bancs de l'Université